Les fermiers proposent leur définition de l’agriculteur actif
Le congrès de la Section nationale des fermiers et métayers, les 22 et 23 février à Dax, a mis en débat le statut de l’exploitant, enjeu de sécurisation pour des fermiers
dont les exploitations aux bailleurs multiples ne sont plus suffisamment protégées.
Troisième et dernier volet du rapport de mandature commencé en 2015, le rapport d’orientation 2017 de la Section nationale des fermiers et métayers (SNFM) s’est penché sur le statut de l’exploitant et, en conséquence, sur celui de l’agriculteur actif : une personne physique, affiliée MSA, détentrice des moyens et du matériel, ayant une formation ou une qualification professionnelle comprenant un stage de 6 mois, ne doit pas avoir dépassé l’âge de la retraite à taux plein (67 ans), et tirer au moins 50 % de ses revenus professionnels de l’activité agricole. Grâce à cette définition, les propriétaires qui gardent leurs terres et qui ont recours au travail à façon ne bénéficieront plus des aides Pac.
En plein essor, cette pratique va vite montrer ses limites, estime la SNFM. « Dans le travail à façon, on va à la simplification », souligne Michel Randjia, administrateur et rapporteur de la SNFM. À terme, il menace la vie des territoires ruraux puisque ce ne sont plus des familles qui sont sur les exploitations, ce qui impacte le maintien des services, rappelle Sylvie Lebrun, présidente de la section.