Formation
Les formations en machinisme rapprochent Sicaudières et Iréo
Pour répondre à l’offre des employeurs, des formations nouvelles voient le jour dans les métiers de l’agroalimentaire et du machinisme, à Bressuire.
La fin de l’année scolaire approche. Mais avant il faudra passer des examens ou attendre les décisions des conseils de classe. Sans oublier le choix de l’orientation, pour la rentrée prochaine.
Entre le privé et le public, rares sont les formations agricoles qui ne sont pas représentées en Deux-Sèvres. Goût des jeunes et perspectives qu’offrent ces formations en termes d’emploi, vont les guider dans leur orientation.
A la rentrée de septembre, le campus des Sicaudières, ouvre une formation Bac pro de Laboratoire-contrôle-qualité en trois ans, comme le veut désormais le nouveau bac professionnel.
Deuxième nouveauté : une licence professionnelle Commerce et négoce des bestiaux par apprentissage, pour les titulaires d’un BTS. Cette formation est mise en place en collaboration avec l’Ecole de Rambouillet et le CFPPA du Rheu.
« Tous les jours nous recevons des offres d’emploi, et pas forcément pour mettre des poulets sur les chaînes d’abattage », explique Joël Rigal qui se félicite des « merveilleux » outils de formations à la disposition des jeunes et des enseignants, au sein de l’établissement. Le proviseur se désole ainsi du peu d’intérêt que portent les jeunes aux métiers de l’agroalimentaire, alors qu’ils sont assurés de trouver du travail à l’issue de leur formation.
Public et privé travaillent ensemble
Autre nouveauté dans la capitale du Bocage : le BPA de niveau V, sur deux ans Travaux de conduite et d’entretien des engins agricoles, lui aussi par apprentissage. L’innovation ne réside pas tellement dans le contenu de la formation, mais dans « la collaboration poussée » avec l’Iréo de Bressuire pour sa mise en place. « On a tout intérêt à ce que le public et le privé travaillent ensemble au service du territoire », explique Joël Rigal .
Si le projet est bouclé c’est aussi grâce à la détermination de la directrice de l’Iréo, Lucie Guérineau. Elle partage avec Joël Rigal les mêmes convictions d’intérêt de travailler de concert dans l’intérêt des jeunes. Le lycée prend en main l’enseignement général et l’Iréo apporte ses compétences pour les modules techniques et professionnels de son pôle machinisme. « Cette mutualisation des enseignants et des équipements permet d’abattre les frontières au service du monde agricole », explique Lucie Guérineau.
Le pôle machinisme de Bressuire s’étoffe également avec l’ouverture à l’Iréo d’un bac pro par alternance et apprentissage Maintenance des matériels agricoles option agricole. Deux autres options sont évoquées : les travaux publics et la manutention d’une part, les parcs et jardins, d’autre art. Seul ombre au tableau : trouver des contrats d’apprentissage. Lucie Guérineau ne cache pas qu’il est parfois compliqué pour les jeunes et les parents de trouver un employeur qui veut bien s’engager sur trois ans. Pourtant, machinisme et agriculture, sont deux pôles porteurs d’emploi.
« Malgré la crise, les jeunes mettent le pied dans le monde du travail avec les stages et l’apprentissage. Ils trouvent facilement du travail », constate Lucie Guérineau.