Fédération des Cuma
Les hommes au coeur du projet des Cuma
Le 6 décembre, la FDCuma a présenté son projet fédératif. Lequel a pour ambition de sécuriser les hommes dans leurs projets.
Au début des années 80, la commune d'Assais- les-Jumeaux comptait onze fermes, dénombre Bertrand Giroire. « Trente ans plus tard, quatorze familles vivent encore de l'agriculture », se réjouit-il, convaincu que les projets collectifs développés au sein de la Cuma de Villeneuve comptent pour beaucoup dans ce dynamisme économique.
Les projets de ce groupe né de l'ambition de maîtriser les charges de mécanisation par des investissements collectifs, se sont au fil du temps diversifiés. La Cuma, au-delà du partage des charges, a été un lieu de partage des idées, un lieu d'émulation. « A une époque il y avait une idée par jour », sourit le responsable. Tracteurs, salariés, ressources en eau. La force du groupe, la volonté des hommes de travailler ensemble a permis la mise en oeuvre de projets diversifiés profitables à chacun.
Vendredi 6 décembre, lors de son assemblée générale, c'est sur ce type d'expériences que la Fédération départementale des Cuma s'est appuyée pour faire état de son projet fédératif. Tout au long de l'année 2013, le conseil d'administration et les salariés ont planché. « Nous souhaitions écrire ce que nous voulons mettre en oeuvre au cours des trois à quatre prochaines années », exposait Philippe Martinot, le président.
« A l'image de la société, la diversité des agricultures est un fait qui va encore se développer. Les agriculteurs multiplient les modèles, individualisent leurs projets. Les collectifs vont devoir s'adapter à de nouvelles synergies entre individus. »
Parce que les hommes, leur sensibilité, leurs projets, leur envie d'avancer ensemble est le socle sur lequel repose le partage du matériel, coeur de métier des Cuma, la fédération départementale va prendre l'initiative de recréer du lien. À l'instar du travail réalisé dans le Maine-et-Loire, les équipes multiplieront les contacts annuels avec les groupes. Alors que l'inactivité menaçait la Cuma Belleville (sud Deux-Sèvres), une remise à plat des statuts, des rencontres avec le conseiller machinisme de la fédération départementale ont permis au groupe de trouver un nouveau souffle. De nouvelles idées, de nouveaux projets profitables à chacun sont nés. La Cuma apporte de nouveau des solutions à ses adhérents.
Animation des groupes, formation des responsables, promotion de l'emploi partagé, plus que jamais, le mouvement cumiste assoit son avenir sur la compétence des hommes qui le compose. Formation, information, conseils, accompagnement sont au coeur de son action. « L'innovation technologique nécessite des investissements souvent importants. Ces derniers entraînent pour les exploitations des coûts de production élevés alors que le contexte économique est toujours plus marqué par la volatilité des prix de vente des produits. Dans cette situation, il devient encore plus difficile d'investir seul », jugeait Philippe Martinot dans son rapport d'orientation.