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Les intempéries ont provoqué des dégâts très localisés
Le temps s’emballe depuis plus d’une semaine sur le département, entraînant des records de pluviométrie et provoquant, localement, des orages de grêle et des vents dévastateurs. Plusieurs cantons ont été touchés.
Le temps s’emballe depuis plus d’une semaine sur le département, entraînant des records de pluviométrie et provoquant, localement, des orages de grêle et des vents dévastateurs. Plusieurs cantons ont été touchés.
Gel, sécheresse, orages : l’agenda climatique du début 2021 est chargé. Les pluies qui s’abattent depuis le 16 juin sont exceptionnelles pour cette période de l’année : la majorité du département a enregistré une pluviométrie allant de 50 à plus de 100 mm sur sept jours (données Météo France), soit une quantité de 1 à 2,5 fois supérieure à la normale d’un mois de juin entier. Le pic a été atteint à Prin-Deyrançon, avec 110 mm. Si les intempéries sont inoffensives dans la majorité des cas, des dégâts sont à déplorer très localement à l’issue d’épisodes mêlant orages, grêle et vent. Selon nos informations, les cantons de Bressuire, Mignon-et-Boutonne, Celles-sur-Belle ont été impactés.
Grêle et vents violents
À Val-en-Vignes, François Martin, viticulteur, accuse le coup : « Après les gelées qui ont touché tout notre vignoble en avril, la grêle s’est abattue sur 25 ha de vignes à Bouillé-Loretz. À certains endroits, les fruits sont abîmés, à d’autres, les futurs bourgeons sont compromis ». De quoi mettre la récolte en suspend pendant deux ans.
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À quelques kilomètres de là, Tanguy Berthonneau, double actif céréalier, constate les dégâts chez son voisin et employeur : « Un orage s’est abattu sur les 35 ha de colza, le samedi 19. Il est tombé 35 mm d’eau en un quart d’heure, avec beaucoup de vent. Je pense que c’étaient les prémices de la tornade qui a emporté le clocher de l’église de Saint-Nicolas-de-Bourgueil, en Maine-et-Loire ». Résultat pour l’exploitation : la quasi-totalité de la surface en colza touchée, avec une perte estimée de 50 à 80 % selon les parcelles.
Même constat pour Guillaume Aubineau, à Beauvoir-sur-Niort. Ses parcelles de colza, orge et blé mûrs ont été égrainées par un orage de grêle lundi 21 :
« Les grains sont à terre, les épis scalpés. À certains endroits, 90 % de la récolte est anéantie. La grêle a même percé les feuilles des maïs et des tournesols ».
Ailleurs, des pluies bénéfiques
Si la grêle et les vents violents sont à redouter, les pluies sont quant à elles favorables dans la configuration actuelle. Les céréales à paille sont, pour la plupart, à deux ou trois semaines de la maturité. À ce stade, l’apport d’eau permet de remplir les grains et d’améliorer le poids spécifique à la récolte. Pour les cultures de printemps, entre autres maïs et tournesols, le bénéfice est total. À condition que la pluie ne perdure pas trop longtemps, les moissons devraient battre leur plein rapidement et, espérons-le, confirmer l’adage : « En juin, pluie au soleil unie fait prévoir récolte bénie ».
Le conseil de la chambre d'agriculture