Les JA débattent de leur avenir
Lors de leur assemblée générale, les Jeunes Agriculteurs ont fait un point sur les changements à effectuer au niveau départemental, avec notamment la question des circuits courts, des coopératives et des SNA.
Les jeunes agriculteurs étaient heureux de se retrouver dans un autre contexte que celui qui agite le monde rural depuis maintenant plus d’un mois. À l’occasion de leur assemblée générale, jeudi 18 février, environ quatre-vingts membres de JA 79 avaient fait le déplacement à Fenioux à l’occasion d’une table ronde en présence de Jean Grellier, député des Deux-Sèvres, Emilien Piroux, administrateur JA national et Thierry Pouch, économiste (voir ci-dessous).
Les sujets qui fâchent ont rapidement été mis sur la table, avec notamment la question des circuits courts. Guillaume Mandin, président des jeunes agriculteurs de la région, a ainsi pointé du doigt le manque de volonté politique à l’échelle régionale, expliquant que dans la restauration collective locale, trop peu de produits sont issus des circuits courts. « Il faut s’appliquer à nous-même ce que nous voulons faire appliquer aux autres », dénonce-t-il.
Resalis n’a, en effet, pas encore fait ses preuves. Si, pour les JA, il s’agit d’un problème de demandes, le député PS y voit plutôt un manque d’organisation, avec une harmonisation entre la production et les besoins qui n’est pas assez aboutie et le besoin d’une contractualisation tripartite. « Il y a plusieurs leviers sur lesquels on peut agir, estime néanmoins Jean Grellier, comme l’état d’esprit des acheteurs ou une évolution vers plus de coopératives ».
Le discours de Julien Chartier
« Il faut en arriver à bloquer des villes pendant plusieurs jours pour voir des réactions de politiques, cela en est navrant, d’autant plus quand on voit les résultats que l’on obtient ».
« Quand on dit non, c’est non. En ce sens, je réaffirme notre opposition au projet Life Outarde du conseil départemental, en espérant que le président daignera me proposer une rencontre que nous réclamons depuis trois mois ».
« Tant qu’il y aura un JA qui résistera à l’envahisseur bureaucrate parisien et technocrate bruxellois, nous ne baisserons pas les bras ».
« Avec trois départs pour une installation dans le département, il y a urgence au niveau du renouvellement ».
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 26 février 2016