Enseignement
Les lycées agricoles de Niort et de Melle fusionnent
Les lycées agricoles de Niort et Melle ne feront plus qu’un au 1er janvier 2011. L’enseignement fera la part belle à l’agriculture biologique.
«Je vais concrétiser la fusion initiée par mes prédécesseurs », soulignait Jean-Michel Bobineau, jeudi 2 septembre. En effet, en plus d’être nouveau venu, le quinquagénaire endosse une fonction bicéphale : il est nommé directeur des établissements publics locaux (EPL) de Melle et Niort. Lesquels fusionneront au 1er janvier 2011. « Les deux sites seront maintenus mais des formations seront communes, il existera des passerelles entre les deux établissements », ajoutait l’ancien directeur de l’EPL du Haut Anjou à Château-Gontier (49) où depuis deux ans, il a initié l’implantation de l’agriculture biologique avec notamment la création d’un atelier de porcs plein air. Chantier qu’il compte exporter en Deux-Sèvres puisque l’un des deux axes du projet du nouvel établissement s’inscrit dans la ligne droite du Grenelle de l’environnement à savoir le développement durable. « On va réfléchir à la mise en place d’une formation à l’agriculture biologique. Je compte mener ce projet en partenariat avec la chambre d’agriculture et les organisations professionnelles. » Une mission pour laquelle il sera accompagné de Bertrand Minaud, animateur du réseau Formabio.
Seconde mission que Jean-Michel mènera avec Fabrice Henry, nouveau directeur adjoint : l’amélioration de la palette des enseignements tant pour la formation initiale ou continue que l’apprentissage.
Des effectifs stables
La fusion des deux établissements n’a pas engendré d’économies de postes si ce n’est la mutation des deux directeurs précédemment en place pour obtenir une direction commune. Les 25 enseignants du lycée de Niort et la soixantaine du lycée de Melle étaient donc au rendez-vous pour cette rentrée 2010. Quant aux élèves, ils étaient au nombre de 335 à Melle et de 193 à Niort. Et Eric Grognier, chef du service régional de la formation et du développement, de préciser :
« Des effectifs stables pour l’enseignement agricole régional et toujours issus du milieu rural ». 8085 jeunes ont alors pris le chemin de l’enseignement agricole pour cette rentrée 2010 en Poitou-Charentes qui compte 50 établissements publics et privés, de la classe de 4e jusqu’au BTS voire la licence professionnelle.
Pascal Mangin, directeur des Sicaudières
Sa première rentrée deux-sévrienne, Pascal Mangin la qualifie de bonne : « Les effectifs prévus étaient au rendez-vous à savoir 230 élèves et étudiants avec un pourcentage féminin s’élevant à 40% ». Figure nouvelle dans le département, le nouveau proviseur du lycée agricole des Sicaudières à Bressuire est par ailleurs un habitué des bancs de l’enseignement agricole. Ingénieur de formation, ce Lorrain âgé de 47 ans a démarré sa carrière par la formation adulte et scolaire dans le domaine de l’agroalimentaire avant d’occuper le poste de proviseur adjoint d’un lycée agricole à Bar-le-Duc dans la Meuse.
Cette mutation deux-sévrienne motivée par des critères familiaux et professionnels va lui permettre de prendre le train d’un grand chantier : la fin des travaux de la plateforme agroalimentaire et le lancement de l’atelier-relais à la mi-octobre. Et premier grand temps fort sur l’agenda du nouveau proviseur, la foire-concours d’animaux de boucherie bio sur la ferme des Sicaudières qui aura lieu le 30 septembre. « Une première en France ! », conclut-il.