Les propositions de la FNSEA 16 à l’épreuve des candidats aux législatives
A cinq jours du premier tour des législatives, 6 des 12 candidats de la deuxième circonscription se sont retrouvés sur l’exploitation de Bernard Georgeon à Segonzac pour présenter leur programme agricole. Plus ou bien moins ficelé.
La réunion organisée par la FNSEA 16 sur l’exploitation du viticulteur Bernard Georgeon à Segonzac aurait pu être particulièrement polémique, le chef d’entreprise ne cachant pas qu’il emploie chaque année une trentaine de saisonniers roumains pour effectuer le travail dans les vignes.
Pourtant, ce sujet toujours sensible n’a pas fait débat mardi 6 juin entre les représentants des six candidats présents : Pascaline Brisset, candidate dissidente de l’UDI - Union des démocrates et indépendants ; Olivier Despin, suppléant de Virginie Anguenot (UPR - Union populaire républicaine) ; Isabelle Lassalle (FN - Front National) ; Nathalie Jabli (La France Insoumise) ; Daniel Sauvaitre (LR - Les Républicains / UDI) et Didier Tauzin (souverainiste sans étiquette).
Manquaient toutefois à l’appel les deux candidates, dont les scores vont être particulièrement scrutés dimanche sur cette deuxième circonscription de la Charente : la socialiste Marianne Reynaud-Jeandidier (fille de la députée sortante Marie-Line Reynaud) et Sandra Marsaud, intronisée « La République en marche ! ».
12 mesures de la FNSEA soumises aux candidats
Mardi dernier à Segonzac, c’est incontestablement Nathalie Jabli, de La France Insoumise, qui s’est montrée la plus offensive, remettant tout de suite en cause « le modèle productiviste » qu’elle sentait sous-jacent dans les douze propositions de la FNSEA, détaillées par le producteur de Gurat, Ludovic Massacret. Et de renvoyer la balle aux agriculteurs présents les invitant à « répondre à la demande sociétale envers une production de qualité » et « tendant vers le bio ».
Isabelle Lassalle, la candidate frontiste, s’est au contraire positionnée comme une « FNSEA compatible », pour défendre, pêle-mêle, la revalorisation des métiers manuels, l’apprentissage dès 14 ans ou la cause des petites retraites agricoles. Le calcul de la retraite des agriculteurs sur les 25 meilleures années est d’ailleurs l’une des douze revendications principales de la FNSEA et a fait l’objet d’une présentation préalable par Jacques Bougnaud, le président de la Section départementale des anciens.
Pascaline Brisset, viticultrice de profession, a aussi relayé la suradministration de l’agriculture, noyée sous les démarches administratives....
...Lisez la suite de notre article dans La Vie Charentaise du 8 juin (p. 4 et 5)