Retraites
Les retraités de l’agriculture réaffirment leurs revendications
Les fins de mois sont difficiles pour les agriculteurs retraités. Aussi, la section des anciens exploitants de la FDSEA s’en est allée, mardi 31 août, renouveler ses revendications sur les retraites à la préfète.
En prélude aux discussions à l’Assemblée nationale et avant la manifestation du 7 septembre organisée par les grandes centrales syndicales des salariés , la section des anciens exploitants de la FDSEA a souhaité renouveler ses revendications sur les retraites à la préfète.
Une délégation conduite par Patrice Coutin, président de la FDSEA et Louis Gayot, président de la section départementale des anciens exploitants accompagné d’Eliane Siteau et de Claude Tardy, a donc été reçue mardi 31 août par Christiane Barret.
La SDAE réaffirme ses positions
« Les revendications ne sont pas nouvelles mais il est bon, avant que les discussions ne soient engagées à l’Assemblée nationale, que les pouvoirs publics les entendent à nouveau », a introduit Louis Gayot.
Des avancées sont proposées par le gouvernement, les anciens exploitants prennent acte des dispositions prises dans le cadre de la réforme des retraites concernant :
- le changement des règles du minimum vieillesse et le fait que les agriculteurs ayant peu cotisé puissent avoir au moins
708,95 € de revenu au titre de la retraite ;
- l’ouverture du bénéfice de la RCO aux conjoints collaborateurs d’exploitation et aux aides familiaux ;
- l’obtention pour les femmes chefs d’exploitation pendant moins de 17,5 ans du bénéfice de la revalorisation de leur pension agricole grâce à un assouplissement des conditions d’accès.
Les anciens exploitants restent néanmoins prudents et vigilants sur l’application de cette réforme et réaffirment leurs positions sur :
- le respect de la loi RCO sur l’engagement des pouvoirs publics en 2002 et les 75 % du SMIC, ainsi que leur objectif d’atteindre 85% du SMIC à carrière complète ;
- le rétablissement de la demi-part fiscale accordée aux parents isolés qui peut permettre un certain nombre d’avantages fiscaux et sociaux, notamment pour les personnes à faible revenus ;
- l’attribution forfaitaire de la bonification pour enfants et son exclusion des plafonds de ressources ;
- l’augmentation significative du seuil d’imposition sur le revenu fiscal de référence ;
- l’avancée urgente vers la prise en charge de la dépendance, dite 5e risque, et de son financement.
Enfin la délégation a renouvelé son souhait, pour les futurs retraités, d’avoir une retraite calculée sur les 25 meilleures années et non plus sur la carrière entière.