Crédit agricole
L’investissement agricole reste à la traîne
Grâce à la reprise économique, le résultat net en hausse de 20% dépasse les 92 millions d’euros en 2010. Le montant des crédits est proche des plus hauts niveaux. Seule ombre au tableau, l’agriculture.
La reprise économique a eu un impact direct sur les activités du Crédit agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres. En 2010, le résultat net a progressé de 20 %, à 92 millions d’euros. « 1,7 milliard d’euros de crédits ont été attribués, montant proche du plus élevé que nous avons accordé par le passé », expliquait la directrice générale, Véronique Flachaire. Les 21 000 nouveaux clients ont permis de faire progresser le chiffre d’affaires de 5%.La reprise des investissements s’est particulièrement faite sentir au deuxième semestre, avec un bon de 42% des crédits accordés aux entreprises, avec 211 millions d’euros. La hausse (24%) n’est pas non plus négligeable dans les secteurs de l’artisanat, du commerce et des professions libérales, avec 200 millions d’euros.Mais de son côté la réalisation de crédits à l’agriculture a marqué le pas avec 200 millions d’euros, contre 235 en 2009, soit une baisse de 16%. « L’agriculture va mieux, mais cette amélioration ne concerne pas tous les agriculteurs. Les améliorations dans le secteur du lait et des céréales ne doivent pas masquer des difficultés dans quelques secteurs des productions animales », estimait Alain Minault, président de la caisse régionale. « L’agriculture manque de lisibilité », regrette-t-il encore, avant de pointer « le paradoxe du consommateur qui demande des produits de qualité et des prix très bas ».Dans le cadre du plan de soutien à l’agriculture, la caisse régionale a mis en place 1 800 prêts de reconstitution de fonds de roulement pour un montant de 32 millions d’euros, essentiellement pour les éleveurs de bovins.L’année 2010 a également été marquée par une reprise de l’activité dans le domaine de l’immobilier, notamment grâce à ses agences Square Habitat. Les crédits ont progressé de 18%, (atteignant près de 750 millions d’euros), après les fortes baisses de 2008 et 2009. La Banque verte confirme ses points forts : « le crédit et l’assurance ». Dans ce domaine, elle se positionne comme « un acteur de référence » et estime « complémentaires » ces deux activités. « Si on assure mal nos clients, on va perdre à la fois sur la banque et sur l’assurance », résumait Alain Minault. Dans le cadre de son projet d’entreprise, le Crédit agricole a eu l’occasion de préciser que l’épargne est pour elle « un enjeu stratégique ».En 2010, les indemnisations des 5 700 sinistres de la tempête Xynthia se sont élevées à 26 millions d’euros. « Il y a les tarifs mais aussi la façon de traiter les dossiers », poursuit-il, se félicitant de la rapidité et des niveaux de prise en charge des sinistres.Selon la directrice générale, Véronique Flachaire, « l’agence et le conseiller » sont le cœur de la relation client. Les évolutions technologiques ne font pas pour autant passer au second plan les implantations locales et le mutualisme.