Visite politique
L’irrigation, une question eau combien importante
La semaine dernière, la Fnsea Nouvelle-Aquitaine a reçu Fabienne Buccio, la préfète de la région, sur une exploitation céréalière de la Vienne. La question de l’eau y a été centrale.
La semaine dernière, la Fnsea Nouvelle-Aquitaine a reçu Fabienne Buccio, la préfète de la région, sur une exploitation céréalière de la Vienne. La question de l’eau y a été centrale.
C’est sous un hangar de la SCEA Deschamps, dans la Vienne, que la Fnsea Nouvelle-Aquitaine a mis en évidence plusieurs dossiers agricoles du moment, en présence de Fabienne Buccio, la préfète de région. Le thème du stockage de l’eau a évidemment été mis sur la table. « Aujourd’hui, c’est un peu le problème sur toute la région, souligne Cédric Tranquard, le président de la Fnsea régionale. Il faut que les dossiers déposés pour des retenues de substitution puissent aller à leur terme ».
Patrice et Alain Deschamps le savent bien. À la tête d’une exploitation céréalière de 350 ha (céréales en contrat avec La Tricherie), ils se sont diversifiés depuis 2000 avec du tabac blond de Virginie. Les 11 ha de cette production sont irrigués en goutte-à-goutte. Depuis cette année, ils cultivent aussi 65 ares de chanvre conduits en agriculture biologique et aussi irrigués en goutte-à-goutte. L’aspersion est aussi mise en place pour le maïs semences. « Sans l’irrigation, poursuivre la diversification est impossible, insiste Patrice Deschamps. On a des opportunités pour faire des légumes de plein champ (pois chiche, haricots rouges), mais l’irrigation est nécessaire » !
Pour Bernard Layre, vice-président de la Fnsea Nouvelle-Aquitaine, « il est indispensable aujourd’hui d’avoir de l’eau, non pas pour faire du productivisme, mais pour maintenir le revenu, assurer les récoltes et tendre vers la souveraineté alimentaire ».
Sans l’irrigation, poursuivre la diversification est impossible, certifie l'exploitant qui reçoit la préfète.
Deux lois qui tombent à point nommé
Face à cette situation et à la détérioration des réserves survenues récemment, les syndicats veulent une réaction. Un message entendu par Fabienne Buccio : « Concernant les retenues d’eau, les travaux se poursuivent dans les Deux-Sèvres. L’essentiel est que ça avance. Il y a eu un consensus au départ, un accord a été trouvé, c’est exemplaire. Il faut montrer ces bons exemples ».
« Sur le volet de l’eau, la loi Besson-Moreau et le Varenne de l’eau sont deux supports nationaux qui sont indispensables et qui tombent à point nommé », confie Cédric Tranquard.