Travail
L’urgence d’une réforme en profondeur sur le coût du travail
Claude Cochonneau se prononce sur une modification de l’assiette des cotisations sociales afin qu’elles ne reposent pas uniquement sur le coût du travail. Il déplore l’intégration de l’exonération des heures supplémentaires.
Quelle est votre réaction à l’annonce du Premier ministre d’intégrer l’exonération sur les heures supplémentaires dans l’allégement Fillon ?
Il est encore difficile de bien mesurer l’effet de l’intégration des heures supplémentaires dans le dispositif d’exonération de cotisations sociales pour les plus faibles rémunérations. Mais, nous craignons que l’exonération des heures supplémentaires devienne très marginale et, plus inquiétant, qu’elle détériore, encore un peu plus après la coupe budgétaire de l’an dernier, la réduction Fillon.Or le coût du travail en France est beaucoup trop élevé. « Supprimer » une aide qui permettait de réduire ce coût ne peut être qu’accueilli défavorablement par notre profession. Et si l’impact de cette mesure restait très ciblé, des employeurs ont pu y trouver un moyen de limiter leurs charges.
Cependant, je tiens à rappeler ce que nous avons fait à la Fnsea pour limiter l’impact des heures supplémentaires dans notre secteur qui se caractérise par une activité fluctuante avec des périodes où 35 heures de travail par semaine sont bien insuffisantes pour réaliser des travaux qui n’attendent pas, suivies de périodes pouvant générer moins d’heures de travail.
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