Maïs : de bons potentiels mais une campagne en retard
Après une implantation dans des conditions sèches, la campagne se caractérise par une forte pluviométrie et des températures basses. Il en résulte des potentiels à ce jour prometteurs, bien que les cultures ne soient pas en avance.
Après une implantation dans des conditions sèches, la campagne se caractérise par une forte pluviométrie et des températures basses. Il en résulte des potentiels à ce jour prometteurs, bien que les cultures ne soient pas en avance.
Depuis la mi-avril, la somme de températures (base 6-30 °C), moteur du développement de la culture, flirte au mieux avec la médiane et cumule le plus souvent un certain retard. Ceci est d’autant plus frappant que les dernières campagnes étaient plus chaudes. La majorité des floraisons a réellement débuté la semaine du 14 juillet et s’est étalée jusqu’à la fin du mois, dans des conditions fraîches pour un mois de juillet mais tout à fait favorables à une bonne fécondation des épis.
Selon les postes météo, le retard de somme de températures (base 6-30) varie de 0 °C en bordure maritime et un peu plus de 125 °C sur les secteurs plus continentaux du nord des Deux-Sèvres et l’est de la Vienne et de la Charente (voir carte ci-dessous). Ajoutant à cela des semis peu précoces du fait de l’épisode de sec d’avril, et des levées parfois lentes, les maïs les plus précoces atteignent cette semaine 50 % d’humidité du grain en plaine, et les ensilages ont ou vont démarrer dans les prochains jours, avec entre cinq et quinze jours de retard par rapport aux années précédentes.
Une fertilité importante
Le cumul de pluie est, sur la période estivale, supérieur à la médiane, avec + 50 à 100 mm selon les secteurs. De plus, ces précipitations ont été relativement bien réparties pendant la période de floraison et de début de formation du grain. L’absence de stress durant toute cette longue période a permis la mise en place d’une très forte programmation d’ovules au niveau des épis. La fécondation et le début de formation des grains s’étant également déroulés dans de bonnes conditions, on observe aujourd’hui des fertilités d’épi souvent exceptionnelles aussi bien en régime pluvial qu’en situations irriguées. Le nombre de grains/m² est d’ores et déjà fixé et promet souvent de beaux potentiels.
Gérer son pourcentage
Le stade 50 % d’humidité du grain intervient environ à 580 à 700° jours après la floraison selon les précocités. L’irrigation, si elle est possible et utile, sera valorisée jusqu’à fin août – mi-septembre selon les précocités et les types de sols. En effet en sol superficiel, compte tenu des bons potentiels, il peut être intéressant de retarder l’arrêt au stade 45 % d’humidité du grain (5-6 jours après le stade 50 %).
Pour des floraisons au 20 juillet, un stade de maturité au 20 septembre
Marquant la fin du remplissage, le stade 32 % d’humidité du grain devrait arriver en moyenne vers la fin septembre. Compte tenu des conditions, le stade de maturité physiologique devrait être atteint au plus tôt le 20 septembre pour les floraisons du 20 juillet.
Bien qu’il soit d’usage d’attendre afin d’économiser en frais de séchage, la tardiveté de la campagne va probablement conduire à récolter des maïs plus humides que ces dernières années. Attention, les maïs présentent souvent de grands gabarits et des insertions d’épis assez hautes qui pourraient fragiliser les cultures vis-à-vis d’éventuels coups de vent.