SIA 2010
Mariage réussi entre les productions ovine et céréalière
Jean-Yves Longeau présentera six animaux au concours général du Salon international de l’agriculture.
Jean-Yves Longeau est éleveur à Saint-Léger-de-la-Martinière. Dans son tunnel, les animaux sélectionnés pour le concours général de Paris sont isolés. Depuis quelques semaines, ils font l’objet d’un traitement de faveur. Mardi 2 mars, cinq sujets de la race charmoise (deux béliers et trois agnelles) défendront les couleurs de l’élevage deux-sévrien. Mercredi 3 mars, un bélier de la race rouge de l’Ouest sera également soumis à l’appréciation des juges.
Installé dans le sud Deux-Sèvres, Jean-Yves Longeau compte peu d’éleveurs d’ovins comme voisins. Pourtant, pour ce sélectionneur, naisseur, engraisseur, « cette production s’accorde parfaitement avec l’activité céréalière ». En Pays mellois, le prix des terres freine plus d’un d’investisseur agriculteur. « Il faut trouver des alternatives à l’agrandissement des surfaces. La production ovine peut consolider une activité céréalière », affirme l’exploitant.
A la tête d’une exploitation de 97 ha (1/3 en surfaces herbagères, 2/3 en grandes cultures) et 310 brebis (150 de race charmoise, 90 de race rouge de l’Ouest et 70 en croisement F1), Jean-Yves Longeau cherche des solutions pour optimiser les résultats de la ferme. L’intensification est son objectif. L’actuel chargement, 14 brebis à l’hectare, pourrait continuer d’augmenter selon les opportunités que Jean-Yves réussira à saisir.
Des races opposées pour harmoniser ses activités
En associant dans son cheptel les deux races opposées que sont la charmoise et la rouge de l’Ouest, l’éleveur concilie le rythme de l’activité céréalière et les exigences du troupeau. Sur l’exploitation, la reproduction est organisée en trois périodes. Un premier lot de brebis charmoises met bas en septembre-octobre. Un second lot à Noël. « Ce rythme correspond à l’optimum de prolificité de la race. Il permet également aux premiers agneaux de pâturer sur les graminées semées à la volée derrière une céréale en début d’automne », explique Jean-Yves. Pour les rouges de l’Ouest, les naissances ont lieu au mois de février. Elevés à la bergerie, les produits de viande seront engraissés avec les stocks de fourrages constitués au printemps à l’occasion des deux coupes du ray-grass. Retournée, cette culture dérobée sera remplacée par un couvert primable.
Les limites de ce système, Jean-Yves les fixe à sa capacité à stocker suffisamment de nourriture. L’exploitant, déterminé à aller de l’avant, cherche des solutions pour transformer les inconvénients en atout. « Les Cipan, charges supplémentaires de l’activité céréalière, doivent devenir une opportunité pour l’élevage. » Sur son exploitation, mais également chez ses voisins, ces couverts sont une réserve potentielle de fourrage. Sur sa propriété, mais pourquoi pas également chez ses confrères céréaliers,, Jean-Yves Longeau réfléchit à la possibilité de faire pâturer ces cultures intermédiaires.
Les Deux-Sévriens à Paris
Bovins
- Les éleveurs d’animaux de race parthenaise : Fabrice Aubineau, de Saint-Paul-en-Gâtine ; EARL Babin, du Beugnon ; EARL Christal, de Souvigné ; EARL Le Grand Coin, de Coulon ; GAEC La Guillotière, de Vausseroux ; GAEC La Bertrandière, de La Peyratte ; GAEC La Gétière, de Clavé ; GAEC de Riolan, de Secondigny ; GAEC Delion, de La Peyratte ; GAEC Les Sapins, de La Chapelle- Bertrand ; GAEC Picauville, de Scillé et Etienne Passebon, de Verruyes.
En concours le mardi 2 mars, la race parthenaise aura également sa journée de promotion de la viande. Lundi 1er mars, l’APVP organise un temps de promotion du Label rouge La Parthenaise. Quatre animaux de boucherie seront présentés aux bouchers parisiens invités pour l’occasion.
- Race charolaise : Jacky Bonnet, de Largeasse.
Ovins
- Races charmoise et rouge de l’Ouest, Jean-Yves Longeau, de Saint-Léger- de-la-Martinière.
- Mouton vendéen : SCEA Boyé père et fils, de Pougne-Hérisson ; Céline Clément, de Vasles et Anita Roy, de Mauzé-Thouarsais.