Artisanat
Marik Korus, la céramiste des coraux
Céramiste installée en pays royannais, Marik Korus est une artiste méconnue du grand public... mais plébiscitée par les architectes d’intérieur.
Céramiste installée en pays royannais, Marik Korus est une artiste méconnue du grand public... mais plébiscitée par les architectes d’intérieur.
Retraitée de l’Éducation Nationale, où elle enseignait le travail manuel, Marik Korus a quitté les Hauts-de-France pour la Charente-Maritime en 2000. Enfant, elle cultivait déjà une passion pour les arts et notamment la broderie. Pendant que son activité professionnelle lui permettait de faire bouillir la marmite, elle se lançait déjà dans la poterie. « J’ai possédé mon premier tour dans les années 90 », confie Marik Korus. Son parcours de céramiste a bénéficié d’un petit coup de pouce du destin. « Je regardais avec mon petit-fils une émission de télé sur les fonds marins, cela a été le déclic pour moi », raconte la Saintongeaise qui depuis n’a de cesse de créer des objets directement inspirés par le monde du silence. « Je suis fascinée par la richesse, et la fragilité, des décors sous-marins… »
Même si elle ne plonge pas - elle se contente de nager en surface des mers chaudes du monde -, Marik Korus reconstitue, avec un bonheur certain, ce qu’elle entrevoit sous l’eau.
Ses créations sont appréciées sur toute la planète. Actuellement, ce sont les mobiles qui sont très à la mode et qui s’arrachent… Sa suspension, inspirée des méduses, présentée au Grand Palais de Paris, a marqué les esprits. Ce sont les architectes d’intérieur - ainsi que les collectionneurs - qui sont ses principaux clients. « Le grand public ne me connaît pas ou si peu », admet la céramiste… heureuse de cette particularité. Dans son atelier envahi par la chaude lumière locale, elle n’arrête pas. Entre des participations à des salons à Paris et des commandes de la part de professionnels, elle n’a pas une minute à elle. « De temps à autre, mon mari vient me dire qu’il est l’heure de manger ». Si une pendule est présente dans son atelier, c’est aussi - et surtout - pour surveiller la cuisson de ses créations.
Des œuvres à travers le monde
On trouve des œuvres signées Marik Korus en Colombie, au Portugal, aux USA… L’industrie du luxe est également sensible à son travail inspiré. La maison Dior a déjà fait appel à ses services. « Ils m’ont commandé un millier de fleurs en céramique. Pour répondre à leur demande, j’ai énormément travaillé pendant trois mois, j’ai même demandé à mon mari de me seconder », révèle l’artiste saintongeaise. La plupart de ses objets décoratifs sont orphelins de couleurs.
« Il m’arrive très rarement de réaliser des objets décoratifs en noir et blanc ou avec un tout petit peu de rouge », confesse la céramiste.
Même si elle ne se départit pas d’une véritable humilité, elle confesse avoir eu beaucoup de plaisir à découvrir ses œuvres mises en valeur dans une boutique de la place Vendôme à Paris ! Elle a connu une jolie notoriété après son passage dans l’émission de télévision « La maison France 5 ». Marik Korus avoue aussi avoir connu une grande satisfaction lorsque son travail a été exposé dans une prestigieuse galerie vénitienne. Actuellement, elle reconstitue son stock d’œuvres (elle dispose en effet d’un catalogue de ses créations). « Même si le modèle ne l’est pas, chaque pièce est unique », revendique l’artiste qui prépare aussi de prochaines expositions.