Martell : la viticulture durable poussée jusqu’à la recherche variétale
La maison Martell s’est engagée dans un partenariat de recherche, dont l’objectif à long terme est la création variétale de cépages résistants au mildiou et à l’oïdium. Elle a réuni pour la première fois tous les partenaires le 12 avril à Javrezac afin d’en dévoiler les premiers résultats.
Premiers - et uniques - chais certifiés de haute qualité environnementale de la région délimitée, cordons bleus de l’alambic réunis sur le thème de la viticulture durable, lancement d’un programme de création variétale… Martell & Co multiplie les actions pour repeindre sa maison en vert.
Pour ce dernier événement, qui s’est tenu le mercredi 12 avril dans la distillerie de Gallienne à Javrezac, Pierre Joncourt, directeur des opérations, a accueilli les partenaires de ce programme de recherche au long cours : Inra, Institut français de la vigne et du vin, Conservatoire du vignoble charentais et BNIC. Ses représentants ont, au propre comme au figuré, levé le voile sur les premiers résultats, symbolisés par des plants issus de croisements.
Pas de miracle de la science pour autant : la recherche n’en est qu’à ses balbutiements et ce programme, qui cherche notamment à déterminer « le cépage idéal », ne devrait déboucher sur de premières parcelles expérimentales qu’en 2023. Et il faudra encore compter quelques années (« au mieux en 2034 ») avant de voir inscrit au catalogue des AOC ce fameux cépage idéal, tel qu’il sera d’abord défini par des viticulteurs suite à l’envoi - en mai - d’un questionnaire par Martell.
Montant du programme de recherche non-révélé
Ce programme en deux parties mise aussi sur des combinaisons de cépages valorisant des résistances locales à partir du Vidal 256 et du Rayon d’or (inscription au catalogue des AOC espérée en 2027). L’objectif, « c’est d’obtenir des cépages résistants à l’oïdium et au mildiou pour réduire les traitements et adaptés au changement climatique », a expliqué Christophe Valtaud, maître de chai de la maison, aux côtés de Bernard Pineau, le responsable « Viticulture durable » du groupe MMPJ.
A noter que si le montant de ce programme de recherche n’a pas été révélé, Pierre Joncourt a réaffirmé que « la viticulture durable n’était pas qu’une simple option pour Martell. Notre vignoble doit être exemplaire dans ce domaine ». Voire même moteur, en l’occurrence.
Lire notre article en page 11 de l'édition du 20 avril.