Menace sur 8 millions d’euros de subventions annuelles
Sans mobilisation, en 2018, seules huit communes des Deux-Sèvres classées en zones soumises à des contraintes naturelles (ZSCN) permettront aux exploitants d’émarger à l’ICHN ainsi qu’aux majorations de la DJA et des aides à l’investissement.
Résignés. C’est ainsi qu’apparaissent les éleveurs lorsqu’on évoque avec eux le sujet de la réforme des zones de handicap naturel. Si parfois le lien avec le versement de l’ICHN (indemnité compensatoire de handicap naturel) ou des aides à l’installation et à l’investissement n’est pas immédiat, lorsqu’il est fait, ils sont une majorité à dire « de toute façon, on subit. On s’adaptera ». Mais la marche risque encore une fois d’être haute. En l’état actuel des choses, seules huit communes du département (Marais mouillé) resteront sous statut spécial en 2018. Une réalité qui privera 42 % des actuels bénéficiaires des aides attachées à cette classification.
Selon la production, selon le statut social de l’exploitation, les montants varient. L’ICHN perçue par 1 250 fermes deux-sévriennes en 2016 atteignait un montant moyen de 5 500 €. Par ailleurs, l’application de la réforme selon les règles actuelles amputerait de 5 000 € la DJA versée aux jeunes agriculteurs dont le projet serait situé sur le territoire des communes déclassées. Quid des aides à l’investissement majorées en ZDS ? « L’enjeu pour le département est d’environ 8 millions d’euros de subventions annuelles », souligne la Fnsea 79, qui voit là un coup de plus porté à l’élevage. Effectivement, peut-on lire dans le document de travail réalisé conjointement avec la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres, « 62 % des exploitants présents dans les actuelles zones défavorisées sont des éleveurs ».
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 18 novembre 2016