Méteils : Que faut-il attendre des récoltes de 2020 ?
L’implantation des méteils à l’automne 2019 a été compliquée par les excès d’eau hivernaux. Les semis se sont étalés de fin septembre à début décembre, rendant les stades et les rendements très variables.
Les essais mis en place par les Chambres d’Agriculture 17 et 79 ont démarré avec la collecte des données de la première date de récolte. Pour les essais en bande semés à Surgères fin octobre, le stade optimal pour récolter des méteils à haute valeur protéique était atteint mi-avril. Le 16 avril, les céréales étaient au stade « dernière feuille étalée », les vesces et pois étaient peu ou non fleuris, les féveroles étaient fleuries sur 4 étages et enfin, le trèfle incarnat était en début de floraison.
Autant de méteils que de conditions de semis
L’automne 2019 et l’hiver 2020 ont été très doux et pluvieux, ce qui a eu des conséquences néfastes sur le développement de certains méteils. En fonction de la date d’implantation, les méteils n’ont pas souffert des mêmes ravageurs. Avec des méteils implantés fin septembre sans féverole, il n’y a eu que les bas de parcelles inondées qui ont été endommagés ; globalement, ils se sont bien développés. Pour les méteils implantés fin octobre, comme l’essai de Surgères, la difficulté a été de trouver un créneau pour rentrer dans la parcelle. Ensuite, les limaces ont fait des dégâts importants sur les pieds de céréales, avec - 50 % sur le nombre de pieds/m2. Enfin les féveroles, qui sont des légumineuses craignant le froid et l’humidité, ont été pénalisées par l’automne et l’hiver très humide. Les feuilles noircies sont tombées, la perte s’exprime en matière verte et donc le rendement devrait être amoindri avec 3,3 à 5,5 tMS/ha pour des estimations via l’application MERCI.Les semis de début décembre ont rencontré le mois le plus « sec » de la fin d’année 2019, ce qui a permis d’entrer dans les parcelles. Les limaces ont fait très peu de dégâts et les féveroles n’ont pas eu autant d’eau et se sont développées sans encombre. Même si aujourd’hui ils sont moins hauts que les autres, en terme de rendement (5 tMS/ha), ils sont suffisamment proches des méteils semés en octobre car ils n’ont pas eu autant de bioagresseurs, bien que l’avoine et, dans une moindre mesure, le triticale, soient remplis de rouille et de virose.
Attendre un peu de pluie avant la première récolte des méteils
Attention ! Avec un mois d’avril plus sec, si les céréales montrent des signes de stress hydrique, avant de récolter il est préférable d’attendre que tombent quelques millimètres de pluie. Les valeurs de MAT seront plus importantes.La deuxième collecte dans les essais, à Surgères, Boismé (79) ou Melleran (79), a eu lieu au cours de la dernière semaine d’avril, afin de voir l’impact d’une récolte plus tardive de ces méteils, sur la qualité et le rendement. Pour en savoir plus concernant les résultats d’analyse et les éléments de la deuxième collecte, il faudra donc patienter. Mais pour plus d’informations, il est possible de consulter les résultats des essais méteils 2019 sur les sites Chambre d’Agriculture 17 et 79.