Méthane : l’efficacité technique au service de la planète
Réduire l’émission du puissant gaz méthane est l’un des challenges de l’agriculture. Cécile Martin, chargée de recherches à l’Inrae, donne les pistes de travail avec un leitmotiv : raisonner global et local.
Réduire l’émission du puissant gaz méthane est l’un des challenges de l’agriculture. Cécile Martin, chargée de recherches à l’Inrae, donne les pistes de travail avec un leitmotiv : raisonner global et local.
« La faute aux vaches », entend-on à l’évocation des gaz à effet de serre (GES). En partie, mais de façon relative puisque l’élevage, toutes espèces confondues, représente 14,5 % des émissions mondiales (source FAO – Nations Unies). Si les vaches sont pointées du doigt, c’est pour leurs émissions de méthane qui forment, avec le protoxyde d’azote, le combo de la pollution atmosphérique du secteur.
Naturellement présent dans l’atmosphère, le CH4 a vu sa concentration doubler par rapport à la période pré-industrielle. Son potentiel de réchauffement global (PRG) est 25 fois supérieur à celui du CO2, l’étalon des GES : avec une durée de vie courte (douze ans), mais une puissance d’absorption du rayonnement infrarouge terrestre importante, il participe au dérèglement climatique.