Qualité de l'eau potable
Mettre le paquet sur les couverts estivaux
La tendance est encourageante : la qualité de l’eau s’améliore sur les captages des bassins d’alimentation des captages du Vivier et de la Courance. Toutefois, quelques leviers restent à activer pour atteindre les objectifs qualitatifs définis.
La tendance est encourageante : la qualité de l’eau s’améliore sur les captages des bassins d’alimentation des captages du Vivier et de la Courance. Toutefois, quelques leviers restent à activer pour atteindre les objectifs qualitatifs définis.
Pour optimiser la qualité de l’eau potable, deux nouveaux programmes Re-Sources vont être lancés sur la période 2022-2027, avec une forte ambition portée sur les couverts végétaux estivaux avant cultures d’hiver : expérimentation, suivi d’un réseau de parcelles, collecte de données via l’outil Merci, travaux sur la valorisation au pâturage…
Concurrence aux adventices
Aujourd’hui, la réglementation n’impose pas de couverture végétale avant les cultures d’hiver. Quelques pionniers cherchent à couvrir systématiquement les sols, ce qui est favorable au milieu, mais dans la majorité des cas cette période est plébiscitée pour des opérations de déchaumage.
L’implantation d’un couvert végétal estival constitue pourtant un très bon concurrent au développement de la flore adventice, régule la température des sols, fixe les éléments minéraux et nutritifs ainsi que le carbone. Il structure aussi les sols via son système racinaire.
Jusqu'au 22 avril
en envoyant vos photos de couverts à concoursphotos79@gmail.com ou au 06 87 58 34 31. Deux catégories : Interculture Longue / Couverts Extra
Semer dans la foulée des moissons
Dès cet été, l’expérimentation sera proposée aux agriculteurs de deux bassins d’alimentation des captages concernés. Elle reposera sur des implantations le plus tôt possible après la récolte de la culture principale, idéalement sous couvert de celle-ci. Plusieurs modalités techniques seront comparées pour en mesurer l’efficacité : à la volée, en semis direct ou avec travail du sol.
Le service d’eau examine les différentes solutions techniques avec les structures agricoles signataires des contrats territoriaux Vivier et Courance. Les choix s’orientent vers des mélanges avec une prépondérance de crucifères et de légumineuses, ces espèces se développant plutôt bien l’été. Les crucifères disposent en effet d’une forte capacité à extraire les derniers éléments minéraux et nutritifs dans le sol, et les légumineuses viennent rééquilibrer le rapport C/N.
«Le syndicat des eaux m’a proposé de financer 6 ha de mélange Moutarde d’Abyssinie-Vesce-Trèfle d’Alexandrie, en précisant qu’ils pourraient être pâturés par le troupeau. J’ai testé car pour moi, c’était déjà important de couvrir mes sols. Je faisais des CIPAN avant même qu’ils soient obligatoires, pour structurer les sols et limiter le salissement des parcelles. J’ai semé 12,5 kg/ha derrière un méteil grain en juillet, ça a bien pris, mais je ne l’ai pas fait pâturer pour autant (j’ai 35 ha de prairies par ailleurs, sur une SAU de 69 ha, pour mon cheptel de 78 vaches laitières et 70 génisses). Pour le fourrage aussi ce n’était pas l’idéal, car trop humide. J’ai broyé et remis dans la terre, ça m’a apporté 28 unités d’azote la première année, 23 la seconde. Derrière, je fais de la betterave fourragère. Les racines des couverts font travailler la terre, c’est plus facile pour la culture d’après. En tant que chasseur, j’y vois un dernier avantage : j’ai vu revenir plus de petite faune dans le champ ». Nicolas Avrard, éleveur laitier à Frontenay-Rohan-Rohan.