Mille cinq cents élèves et apprentis dans les MFR du département
L’assemblée générale de la fédération départementale des MFR a été l’occasion de souligner l’importance de l’engagement et des bénévoles dans l’histoire et l’avenir du mouvement.
Bien qu’en baisse cette année, l’effectif cumulé des maisons familiales et rurales des Deux-Sèvres est en hausse sur une période de dix ans. « La baisse enregistrée cette année est liée à la réforme des bacs pro de la filière service à la personne », expliquait jeudi 23 avril, Anouchka Bremaud, présidente de la fédération départementale des MFR. Effectivement, avec le temps, et sans pour autant renier son orientation agricole, le mouvement en phase avec les besoins de l’environnement professionnel de son territoire a développé son implication dans la filière services. Huit structures proposent des cursus allant du CAP au BTS. C’est ainsi que 35 % des 1 563 élèves et apprentis inscrits dans l’une des onze maisons du département se préparent à devenir Atsem, agent territorial spécialisé, aide médico psychologique, agent de service en milieu hospitalier, auxiliaire de vie sociale…
La filière production agricole garde avec 15 % des effectifs - juste derrière la filière commerce qui cumule 16 % des effectifs - une place importante dans quatre des maisons du département. Les MFR La Grange et Sèvreurope à Bressuire, la MFR de Saint-Loup-sur-Thouet et celle du marais Poitevin restent très impliquées dans ce secteur professionnel.
Le mouvement en Deux-Sèvres, bien que marqué par trois filières dominantes - services à la personne, commerce et productions agricoles représentant 66 % des effectifs totaux - se démarque par le nombre des filières auxquelles il prépare. « Nous en comptons 12 quand elles ne sont que 3, 4 ou 5 dans les départements voisins », précisait la présidente en préambule de l’assemblée générale organisée à Beaulieu-sous-Parthenay.
Cette particularité vient de la densité des maisons sur le territoire. « Nous comptons encore onze structures quand la Charente-Maritime qui tient la deuxième place dans le classement régional en compte huit. La solidarité qui s’exerce entre les différentes maisons de notre département explique cette réalité. Le sort de la Maison du marais Poitevin en est l’illustration. Contrainte à déménager ou à disparaître, elle a trouvé, grâce à la solidarité financière de l’ensemble du mouvement MFR, les moyens de s’installer à la Garette », souligne non sans fierté la présidente.
Solidarité, engagement, détermination à s’adapter caractérisent l’action des MFR dont la priorité, rappelle Anouchka Bremaud, est d’amener les jeunes « parfois blessés par le système scolaire à s’épanouir, gagner en autonomie, regagner la confiance nécessaire à la naissance de nouveaux rêves professionnels ».
L’ambiance si particulière au sein des MFR est le terreau favorable à la réussite des jeunes. Sa richesse vient de l’engagement des bénévoles. « Sans les parents et les maîtres de stages, rien ne serait possible », tient à préciser la présidente, déterminée à rendre hommage à tous ceux qui s’engagent aux côtés des jeunes en quête de leur avenir. Jeudi 23 avril, ces nombreuses bonnes volontés étaient remerciées en même temps que Micheline Guérin dont le dévouement à la cause du mouvement est total. Elève à la maison familiale de Vitré, elle s’est engagée dès 1982 dans les conseils d’administration de différentes MFR du département. Présidente de la FDMFR des Deux-Sèvres de 1993 à 2014, elle siège depuis 2012 au conseil d’administration de la fédération régionale. « Un parcours exemplaire au service de nos jeunes », juge Anouchka Bremaud.