Moins d’herbicides et d’engrais azotés sans subir de baisse de rendements
Les chercheurs du centre d’études biologiques de Chizé (CEBC) ont déterminé que la réduction d’engrais azotés et d’herbicides sur les parcelles permettrait un gain économique sans pour autant entraîner une baisse de rendements.
«Plus on met d’azote et d’herbicides sur les cultures et moins les agriculteurs gagnent de l’argent, ce qui est assez paradoxal ». Le constat de Vincent Bretagnolle, le directeur de la zone atelier Plaine et Val de Sèvre, peut surprendre, et Alain Rousset le premier. Le président de la Nouvelle-Aquitaine s’est félicité des résultats du CEBC, qui permettent de passer « d’une agriculture de compensation à une agriculture d’innovation ». Ces résultats émanent des expérimentations conduites sur la zone atelier de 435 km2 créée il y a vingt-quatre ans et regroupant 400 exploitations agricoles entre la forêt de Chizé et l’agglomération niortaise. « Une partie des agriculteurs est actuellement dans des conditions optimales au niveau des rendements mais pas au niveau des revenus. Il y a une marge de manœuvre à ce niveau-là », concède le chercheur.
Le gain économique est à chercher du côté de la réduction d’achats d’engrais mais se pose alors la question de la lutte contre les adventices. Pour ce faire, la solution pourrait venir du ciel, avec les alouettes des champs notamment. « Ce sont des prédatrices potentielles, qui peuvent manger jusqu’à 50 % de graines produites par les adventices », analyse le directeur de la zone atelier. Une étude est en cours sur 140 parcelles de la zone pour valider expérimentalement ces constatations.