MSA : À la recherche de délégués
Les élections des délégués à la MSA des Charentes auront lieu du 20 au 31 janvier 2020. Les candidats (exploitants, salariés ou employeurs de main d’œuvre) ont jusqu’au 19 novembre pour se déclarer.
On serait enclin à penser que l’actualité du moment à la MSA des Charentes, c’est son déménagement dans des locaux flambant neufs à Carat, à L’Isle-d’Espagnac (16) (l’inauguration aura lieu le 21 novembre)... Mais ses responsables, Patrick Couillaud (président) et Edgard Cloerec (directeur), ont déjà, eux, les élections des délégués MSA en ligne de mire. Il est vrai que si le vote en ligne ou par voie postale n’aura lieu que fin janvier, la campagne a déjà commencé. Tout du moins la campagne pour recueillir les candidatures des futurs délégués des trois collèges. « Tout exploitant, salarié agricole et employeur de main-d’œuvre, actif ou retraité, peut faire acte de candidature, du moment qu’il remplit les conditions requises et qu’il soit bien sûr affilié au régime agricole. Les candidatures spontanées sont acceptées, mais elles viennent surtout des organisations syndicales. On peut penser que la recherche des candidats va être facilitée pour ces élections, puisque les cantons (19 en Charente et 27 en Charente-Maritime) ont été redéfinis depuis la réforme de 2015 », détaille Patrick Couillaud. À l’issue de tout le processus électoral, qui prendra fin le 24 mars 2020 à Châteaubernard avec l’élection du nouveau conseil d’administration, il sera lui-même candidat à sa succession à la présidence de la MSA des Charentes. Son premier vice-président, l’Aubeterrien Bernard Jolivet, issu des rangs du collège salarié, ne repart pas, en revanche.
830 délégués à élire
Si la MSA compte 130 000 assurés sur les deux Charentes (60 000 en Charente et 70 000 en Charente-Maritime), seuls 31 000 ressortissants seront électeurs en Charente fin janvier et 44 000 en Charente-Maritime. Ils auront à élire 830 délégués titulaires et suppléants. En 2015, le précédent taux de participation national tournait, pour ces élections professionnelles, autour de 30 % selon les collèges, celui des salariés ayant pour tradition de moins voter. Un paradoxe, puisque, si l’évolution démographique de la population agricole fait que la MSA des Charentes « perd chaque année 1 % de ses ressortissants exploitants, l’activité salariée, elle, ne faiblit pas », constate Edgard Cloerec.Pour montrer l’utilité de la MSA et de son réseau de délégués qui maillent le territoire, Patrick Couillaud n’hésite pas à s’appuyer sur l’actualité récente des Gilets Jaunes. « Ce mouvement, né des territoires ruraux, montre bien que la MSA est incontournable, ne serait-ce que par sa présence sur le territoire et son système de guichet unique au service de toute la protection sociale, qu’il s’agisse de santé, de famille ou de retraite », défend-il. Et de citer quelques actions notables des comités MSA : le développement de l’offre de services « important pour l’enjeu du maintien à domicile » ; « Défi Cognac » pour le recrutement de la main-d’œuvre viticole locale ; « Agri soutien » pour la détection des agriculteurs en souffrance… Une dernière initiative menée à l’échelle de trois comités qu’il espère bien voir « dupliquer à l’ensemble du territoire charentais ».