Groupe Doux
Ne pas signer les propositions d’avenant
Groupe Doux
La Fnsea 79 dénonce la décision européenne de baisser les restitutions sur la volaille et celle du groupe Doux de baisser de 40€/tonne le prix de reprise des poulets.
Alexis Baillargeau
©
N. C.
La Commission européenne a décidé la semaine dernière de diviser par deux les restitutions pour les exportations de volailles. Suite à cette décision, le groupe Doux a adressé à ses éleveurs une proposition d’avenant à leurs contrats pour baisser de 40€/tonne le prix de reprise des poulets. Pour Alexis Baillargeau, président de la section avicole de la Fnsea 79, « ces deux décisions sont inadmissibles et inacceptables pour les éleveurs ». Concernant la décision européenne, celui-ci dénonce « ce mauvais coup porté à des éleveurs déjà traumatisés et avec un genou à terre dû à des créances impayées ». Il demande au gouvernement français « de se mobiliser avec détermination pour convaincre la Commission de la nécessité de maintenir des restitutions à un niveau économiquement durable et socialement juste ». En ce qui concerne la décision du groupe Doux, celui-ci indique que « nous ne pouvons pas admettre que les éleveurs soient pris en otage par des industriels, quels qu’ils soient. 40€/tonne, c’est l’intégralité du revenu de l’éleveur qui disparaît ! Aussi, j’appelle les éleveurs à refuser de signer de tels avenants. Ils sont dans leur droit d’un point de vue juridique. Enfin, si la démarche du groupe Doux est inacceptable que les autres industriels n’imaginent pas que l’arbre cache la forêt. A force d’utiliser les éleveurs comme une variable d’ajustement, leur courage va diminuer et la production chuter ». Pour conclure, celui-ci rappelle que « depuis des mois, le syndicalisme majoritaire s’est battu pour que les acheteurs acceptent des hausses de tarifs compte tenu de l’envolée des charges, et nous savons que ce travail a porté ses fruits. Alors il n’est pas l’heure, et la décision européenne n’est pas un alibi valable, pour encore une fois tenter de se refaire des marges sur le dos des éleveurs. Les producteurs Doux ont déjà démontré qu’ils pouvaient faire plier leur industriel en refusant les mises en place à la mi-janvier afin que tous les éleveurs aient au maximum 4€ de dettes/m². J’espère que ça servira de leçon à Doux et aux autres industriels de la volaille ».