Interview
« Notre travail n’est toujours pas valorisé »
Pour Thierry Bernier, le président de la section viande bovine de la Fnsea 79, il existe une incohérence entre la hausse de la consommation de viande sur les derniers mois et la baisse des cours. Le message aux opérateurs de l’aval est resté lettre morte.
Pour Thierry Bernier, le président de la section viande bovine de la Fnsea 79, il existe une incohérence entre la hausse de la consommation de viande sur les derniers mois et la baisse des cours. Le message aux opérateurs de l’aval est resté lettre morte.
Comment la filière viande bovine du département a vécu la crise ?
La France a été confinée pendant près de deux mois, mais les éleveurs de bovins viande deux-sévriens n’ont jamais cessé leur activité. Nous avons continué notre « mission essentielle, indispensable » et nous avons continué à nourrir les Français. C’est grâce à cette mobilisation que la distribution a pu répondre à la consommation dynamique et orientée sur l’origine France des dernières semaines. Tous les voyants étaient au vert pour que la filière mette en place une juste rémunération des producteurs basée sur les coûts de production des éleveurs. Et pourtant, notre travail n’est toujours pas valorisé, alors que la consommation de viande a augmenté de 30 % par rapport à la même période l’année dernière. De ce fait, le chiffre d’affaires des GMS est à la hausse (+14 % pour le rayon frais boucherie, +35 % pour la viande hachée fraîche et +65 % pour la viande hachée surgelée).