Aller au contenu principal

Prix du lait
Nouveau bras de fer entre producteurs et industriels laitiers

Fin juin 2010, les producteurs de lait et les industriels ne sont pas parvenus à un accord sur les modalités de fixation du prix du lait pour le troisième trimestre 2010.

La notion de contractualisation fait débat au sein de la flière laitière.
La notion de contractualisation fait débat au sein de la flière laitière.
© DR

Les familles professionnelles de l’interprofession laitière se sont séparées, le 22 juin, sans parvenir à un accord sur une recommandation nationale pour le troisième trimestre 2010. Pour la FNPL et sur la base des indicateurs retenus par l’accord du 3 juin 2009, le prix du lait devrait augmenter de 11,1 %, soit + 31,3 € pour 1000 litres, s’établissant à 330 euros/1000 litres au mois de juillet.

Ce n’est pas l’avis de la FNIL qui évoque certes une augmentation de l’ordre de 10 %, mais sur une moyenne annuelle, soit un prix compris entre 300 et 305 €/1000 litres.

En fait le désaccord porte sur le mode de fixation du prix du lait. La FNPL entend conserver une base saisonnière, alors que la FNIL  raisonne sur une base annuelle. Surtout, les industriels entendent accrocher le prix du lait français au prix allemand à partir d’un indice mesurant le différentiel de compétitivité de part et d’autre du Rhin. Ce nouvel indicateur a été demandé par la FNIL et sa mise en place est inscrite dans les recommandations du ministre de l’Agriculture  du 30 mars dernier destinées à aménager l’accord du 3 juin 2009. Les industriels estiment à 4 €/1000 litres, le plus dont devraient bénéficier les producteurs français par rapport aux Allemands sur la base de leurs analyses.

 

La contractualisation en débat

La FNPL ne conteste pas l’idée selon laquelle il faut tenir compte  de la conjoncture laitière de notre principal concurrent pour fixer le prix du lait en France. Mais elle estime que l’écart entre le prix allemand et le prix français  ne devrait pas être inférieur 20 €/1000 litres. En effet, la valorisation moyenne du lait français est largement supérieure à celle du lait allemand et l’effort de maîtrise des producteurs de lait français devrait être pris en compte, estime-t-elle.

Au-delà de ces différences d’analyse, c’est la notion de contractualisation qui fait débat dans la filière. Les industriels entendent contractualiser avec chaque producteur pris individuellement en fixant unilatéralement le prix et les volumes. Aux producteurs d’accepter ou pas. Leur refus impliquant l’abandon de la collecte par l’industriel. Et dans un tel cadre, point besoin de recommandation nationale du prix du lait.

D’où la vive réaction de la FNPL qui estime que les entreprises laitières veulent « tuer la contractualisation » dans la mesure où elles ne sont pas prêtes à s’engager dans une démarche de contractualisation collective pilotée par l’interprofession laitière. Au profit d’un face à face entre un poids lourd, l’industriel, et un producteur qui n’est pas en mesure de lutter à armes égales.  Conclusion de la FNPL : « Les entreprises ont repris leurs vieilles habitudes de vouloir, sans arrêt, grappiller des euros et fixer unilatéralement le prix du lait aux producteurs ». Et de s’interroger sur la mise en place de la contractualisation dans la filière laitière après le vote de la loi de modernisation agricole.


Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé

Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières…

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Béatrice Guyonnet est responsable de service Patrimoine Culture à la Communauté de communes Vienne et Gartempe. Ici, sur le site Gallo-romain de Mazamas à Saint-Léomer.
Mazamas pour ouvrir la saison des p'tites balades

Dans le cadre de la convention Villes et pays d'art et d'histoire, la Communauté de communes Vienne et Gartempe propose une…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

Alexis Fromondeau coordonne cette action au sein de Vienne et Gartempe.
30 000 € dépensés en produits locaux
Depuis la mise en œuvre d' "Une alimentation pour tous" dans le territoire de Vienne et Gartempe, près de 30 000 euros de…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Publicité