Océalia lance un service de gestion des effluents clé en main
La coopérative espère ainsi répondre aux attentes d'adhérents qui auraient d'importants volumes à traiter ou souhaiteraient déléguer cette tâche.
La gestion des eaux de lavage et de rinçage des pulvérisateurs après utilisation n’est pas une nouveauté chez Océalia. La coopérative proposait déjà des solutions de traitement à la ferme de ces effluents. Mais cette gamme, de l’aveu d’Emmanuel Séné, responsable Innovation Marketing et Développement, et de Patrick Mandon, animateur Marchés Agro-fournitures, ne correspondait pas à tous les profils. Pour les agriculteurs disposant de volumes importants d’effluents à traiter, ou souhaitant déléguer cette tâche, il manquait une offre, que la coopérative propose désormais depuis quelques semaines.
Deux options étaient envisageables pour cette « solution de prise en charge des effluents sanitaires », explique-t-on chez Océalia. La première, c’est la création d’un nouveau service, en interne. « On y a songé à un certain moment, mais ça ne s’improvise pas ! », glisse Patrick Mandon. C’est donc le choix de la contractualisation qui a été fait. Les collectes seront organisées en juin et décembre de chaque année. « L’idée, c’était d’avoir un service qui coûte le moins cher possible pour nos agriculteurs », explique Emmanuel Séné. « Et ce qui coûte cher ici, c’est la logistique ! » Elle sera assurée par une société prestataire, qui se chargera de la collecte de ces eaux de lavage et de rinçage sur les exploitations et de leur acheminement vers le site, spécialisé dans le traitement de déchets industriels. Afin de valider le processus, un bordereau de suivi de déchets (BSD) sera remis aux agriculteurs lors de l’enlèvement des effluents.
Anticiper les futures réglementations
Pour l’heure, le service n’est proposé qu’aux adhérents picto-charentais d’Océalia (départements 16, 17, 79 et 86). Avant de pouvoir signer un engagement contractuel pour souscrire à cette solution, les agriculteurs intéressés devront disposer, sur leur exploitation, d’une cuve et d’une plateforme de récupération des eaux de lavage des pulvérisateurs. « Soit une plateforme béton, soit une plateforme plastique, toujours dans le respect de la réglementation mais à moindre coût », indique Patrick Mandon. Une fois le service souscrit, l’inscription se fait via l’extranet d’Océalia. « L’idée, c’était que l’agriculteur soit autonome une fois le contrat signé », précise Emmanuel Séné.La première collecte n’aura lieu qu’en juin prochain, mais le service connaît déjà de bons débuts, avec « plus d’une dizaine de contrats engagés en quelques semaines ». « On s’attendait à ce que ce soient juste des petites exploitations, mais il y en a de plus grosses, ou des entrepreneurs de travaux agricoles, qui souhaitent travailler avec des prestataires », souligne Patrick Mandon, pour qui cette solution anticipe les futures réglementations : « on sait que, d’ici quelques années, la récupération des effluents sera la norme… »