Omicron : les hospitalisations vont continuer d’augmenter
Plus contagieux, le variant Omicron risque d’entraîner davantage la saturation du système hospitalier, en particulier sur les lits de soins continus. Le pic est attendu vers 20 janvier en Nouvelle-Aquitaine.
Martine Liège, directrice adjointe de la délégation Charente de l’ARS, a rappelé que « le nouveau variant s’est bien installé en France, y compris en Charente. On trouve 80 % d’Omicron dans les criblages effectués. » La nouveauté, c’est que ce variant est cinq fois plus contagieux que le Delta. Même si les formes graves d’Omicron, à nombre de cas identiques, sont moins fréquentes que pour Delta, l’accélération du nombre de cas risque de saturer rapidement le système hospitalier, aussi bien en réanimation qu’en lits de soins continus.Au centre hospitalier d’Angoulême par exemple, six lits de soins ont été « upgradé » pour faire passer le nombre de lits de réanimation de 12 à 18. Au 6 janvier, 13 lits sont occupés dont 7 pour des cas de covid. « On est encore sur du Delta », prévient Martine Lège. 43 personnes sont hospitalisées pour des cas de covid sur l’ensemble de la Charente, dont 80 % de non-vaccinés.Dans le même temps, le plus dur reste à venir. Le taux d’incidence est de 708,8 cas pour 100 000 habitants (283 la semaine dernière) et devrait dépasser les 1 000 dans les prochains jours. « Le pic est attendu vers 20 janvier en Nouvelle-Aquitaine », prévient Martine Liège. « On craint l’effet volume qui va provoquer de nouvelles entrées en hospitalisation, et pas uniquement en réanimation. On s’attend à une hausse du nombre d’hospitalisation avec des séjours plus courts. Il va falloir se préparer à une saturation des lits. » La médecine de ville est également impactée. Pour la préfète de la Charente, Magali Debatte, « on arrive à un stade où les hospitalisations de gens non-vaccinés prennent la place de quelqu’un d’autre ».
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