Syndical
Pas de champs de blé du nord au sud de la France
A Bressuire, les éleveurs appelaient vendredi dernier la grande distribution à revoir ses positions sur les prix. Sans revalorisation de leurs produits, ils ne pourront faire face à l’augmentation du prix des matières premières.

Sur le barrage, ce vendredi 28 septembre, les éleveurs ont fait face à toutes sortes de réactions. Contraints de faire demi-tour, les clients du magasin Carrefour Market, cible de l’action syndicale du jour, perdaient pour un certain nombre le sourire. Les explications de Guy-Gérard, Thierry, Frédéric et les autres, sur le piquet de grève dès 8 h 45, ont parfois permis d’adoucir les rancoeurs. Parfois non. « Il faut bien comprendre que c’est l’avenir du milieu rural qui se joue en ce moment », pose Alexis Baillargeau, président de la section avicole de la Fnsea 79. « Ne voir qu’un champ de blé du nord au sud de la France, est-ce notre souhait ? ». Entouré de ses confrères des filières ovine et cunicole, le syndicaliste rappelle cette indiscutable réalité : « Quand un exploitant décide de diminuer ou d’arrêter une production animale, il n’y revient jamais ». Or, alertent les porte-parole de la centaine de militants mobilisée ce matin, l’agriculture, et particulièrement l’élevage, est l’un des derniers bastions de la dynamique économique rurale. L’artisanat, le commerce, l’industrie, souvent ont capitulé. Les clients de l’enseigne Carrefour interpellés par l’action du vendredi 28 septembre, « doivent appréhender l’enjeu pour les territoires. Si l’élevage disparaît, de nombreux emplois en milieu rural disparaîtront également ».
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