Agriculture régénérative
Pas de semis direct sans la philosophie qui va avec
Le semis direct, encore marginal, se répand dans les champs. Les Cuma s’équipent, un semoir made in Deux-Sèvres s’exporte dans le monde entier, et des agriculteurs se passionnent pour cette technique.
Le semis direct, encore marginal, se répand dans les champs. Les Cuma s’équipent, un semoir made in Deux-Sèvres s’exporte dans le monde entier, et des agriculteurs se passionnent pour cette technique.
Ne plus travailler le sol pour que les micro-organismes le travaillent : c’est ainsi qu’on peut définir simplement l’agriculture de conversation des sols (ACS), appelée aussi agriculture régénérative. Elle apporte des réponses à certains soucis des agriculteurs (érosion des terres liée au lessivage du sol, faible taux de matière organique, stockage du carbone). Trois piliers sous-tendent l’ACS : la rotation des cultures, une couverture permanente du sol et le semis direct – à ne pas confondre avec les Techniques culturales simplifiées(*). Avec un semoir spécial, l’objectif est de parvenir à une incision chirurgicale : on ouvre le sol sur une ligne précise, on pose la graine, on referme, sans laisser de cicatrice. Le semis direct s’inscrit donc dans un système global. Pour Ramzi Frikha, concepteur du semoir Novag, fabriqué à Fressines, « il ne peut pas s’adopter seul. Si on fait les choses à moitié, on n’a que les inconvénients, pas les avantages ».