EAU
Patrice Coutin : « Ces réunions ne sont qu’un début »
Près de 150 agriculteurs ont assisté aux réunions d’information sur la création de ressources en eau.
Près de 150 agriculteurs ont assisté aux réunions d’information sur la création de ressources en eau organisées dans le département des Deux-Sèvres. Les organisateurs (chambre d’agriculture, Fnsea 79, JA et AIDS) dressent un bilan positif. « Ces réunions de sensibilisation ne sont qu’un début, nous devons nous revoir très vite pour donner une suite à ce dossier », a expliqué Patrice Coutin, président de la Fnsea 79. Mais pour celui-ci, un premier objectif a été atteint : « Impulser une nouvelle dynamique en matière de stockage de l’eau ».
Le temps est compté
Les déclarations du chef de l’Etat en faveur de la création de ressources en eau, la sympathie de la population à l’égard des agriculteurs victimes de la sécheresse… « Le contexte est propice au lancement de nouveaux projets de stockage de l’eau mais ce vent favorable pourrait être de courte durée », a ajouté Patrice Coutin. La profession agricole doit faire rapidement des propositions. Car l’accès à l’eau, pour tous ceux qui le souhaitent, est une nécessité. Irriguer permet de sécuriser le revenu des agriculteurs, diversifier les productions, s’adapter au changement climatique. Stocker l’eau d’hiver permet d’augmenter la disponibilité en eau pour l’agriculture tout en soulageant les cours d’eau en période d’étiage. « Nous devons construire le futur, aménager la ressource en eau pour les prochaines générations, a souligné Daniel Rouvreau, président de la chambre d’agriculture. Il faut avancer, sans quoi nous tomberons dans un schéma de décroissance. »
Une dynamique collective
Touchés de plein fouet par la sécheresse de ce printemps, beaucoup d’agriculteurs deux-sévriens envisagent de stocker de l’eau pour être moins vulnérables aux aléas climatiques. Ces réunions d’information ont permis d’échanger des expériences, de débattre de l’intérêt du stockage de l’eau et surtout de lancer une dynamique collective sur le sujet. « Si nous voulons que notre démarche aboutisse, nous serons obligés d’avancer collectivement », prévient Pierre Trouvat, président de la section irrigation de la Fnsea 79. Un constat partagé par Philippe Charles, président de l’AIDS. « Expliquez-nous quels sont vos besoins, nous verrons quelles solutions nous pourrons apporter », a-t-il lancé aux agriculteurs présents lors des réunions. Un questionnaire va être envoyé à chaque participant. Les agriculteurs qui n’ont pas pu assister aux réunions peuvent encore s’inscrire en prenant contact avec la chambre d’agriculture ou la Fnsea 79.