Pendant le confinement, l'activité économique régionale a baissé de 31%
Les services non marchands et de l’agriculture ont été les moins impactés pendant la crise sanitaire. Suivant les départements et leur tissu économique, l’Insee observe des différences.
Avec l’épisode du Covid-19 et le confinement, l’activité économique de la France a tourné au ralenti. Selon l’Insee Nouvelle-Aquitaine, « l’activité serait en baisse de 31 % » et nous serions la région « parmi les moins affectées des régions de métropole, avec les Hauts-de-France et la Bretagne ». Ce constat s’explique par « le poids moins important des secteurs marchands dans l’économie régionale et en particulier, les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien ». Très présents dans la région, les services non marchands et de l’agriculture ont été moins impactés et jouent « un rôle d’amortisseur ». L’Insee Nouvelle-Aquitaine donne l’exemple de variation de l’impact économique : - 28 % en Creuse et dans les Deux-Sèvres où l’on trouve moins de services marchands à – 33 % pour la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques, deux départements où les activités scientifiques, les services administratifs sont très présents.
Hébergement-restauration, commerce non alimentaire et construction sont les secteurs très fortement touchés (activité réduite d’au moins deux tiers). Ils représentent près de 450 000 salariés et 130 000 non salariés à titre principal. Ces emplois se trouvent essentiellement dans de petits établissements de moins de 50 salariés (8 emplois sur 10).
« L’exposition à la crise varie d’un territoire à l’autre en fonction des spécificités de l’économie locale », indique l’Insee. « Sur le littoral, l’emploi salarié relève plus de secteurs fortement et très fortement exposés. Les activités liées au tourisme sont surreprésentés, comme l’hébergement-restauration ainsi que le commerce non alimentaire très présent pour répondre aux besoins des habitants mais aussi des touristes. » L’orientation plus industrielle des zones d’emplois comme Châtellerault, Parthenay et Bressuire les exposent aussi à la crise. L’Insee donne aussi en exemple la zone d’emploi de Pauillac (33), pourtant orienté tourisme, qui est moins impacté en raison de sa forte spécialisation dans l’agriculture, « secteur pour l’instant relativement préservé ».
Moins de transactions bancaires
C’est dans les départements les plus peuplés que l’on enregistre une forte baisse des dépenses par carte bancaire. Ainsi, lors de la semaine de l’annonce du confinement, les transactions ont été inférieures de 37 %, comparés à la même date en 2019. Deux explications à ces chiffres : la fermeture de nombreux commerces et commerces non-alimentaires (ces derniers étant plus nombreux dans les départements les plus peuplés) et la migration des populations présentes (mais non résidentes) sur les territoires.Bien évidemment, en mars, la création d’entreprises a chuté de 35 % par rapport à février et 39 % comparé à mars 2019. En avril, les chiffres sont encore plus vertigineux avec – 70 %. Le secteur tertiaire est durement impacté (activités immobilières et commerce).