Le repas végétarien hebdomadaire généralisé en cantine scolaire
Obligatoire ou volontaire, quotidien, bihebdomadaire ou hebdomadaire, pour les établissements privés, publics, relevant uniquement de l’Etat... Toutes les options de menu végétarien étaient sur la table le 16 avril lors de l’examen en séance publique du titre Se nourrir du projet de loi Climat à l’Assemblée nationale.
Finalement, les députés ont convenu d’une généralisation, comme l’avait expérimenté la loi Egalim, du menu végétarien hebdomadaire pour toute la restauration collective scolaire publique et privée. Ils ont également décidé que l’instauration d’une option végétarienne quotidienne restera du domaine de l’expérimentation volontaire pour les collectivités et sera épaulée par la mise en place d’une concertation locale. Seuls les services de restauration collective de l’Etat qui proposent habituellement un choix multiple de menus seront tenus de proposer une alternative végétarienne quotidienne, et ce dès janvier 2023. «L’Etat accélère le mouvement pour créer plus de recettes, plus de filières d’approvisionnement», a défendu la rapporteure Célia de Lavergne à l’origine de l’amendement. «L’Etat doit être à l’avant de cette dynamique», a renchéri Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture en émettant un avis favorable.
Au moins 60% de viande durable dans les cantines
En plus des 50% de produits durables et de qualité dont au moins 20% de bio, au moins 60% des viandes bovines, porcines, ovines et de volailles, ainsi que des produits de la pêche devront être «de qualité» au sens de la loi Egalim (bio, HVE, signes de qualité, etc., auxquels les députés ont ajouté les produits issus du commerce équitable lors de l’examen en commission spéciale).
«C’est un objectif très ambitieux attendu des filières», a argumenté Célia De Lavergne en défendant son amendent qu’elle a présenté comme le pendant de la mise en place des repas végétariens. Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a émi un «avis très favorable» à cette mesure estimant que proposer de la viande de qualité en restauration collective est «la priorité des priorités».
Côté syndical, « la priorité est l’approvisionnement en circuit de proximité, affirme Grégory Nivelle, président de la Fnsea 79.
L’enjeu de la vie économique de nos territoires est nettement supérieur à la question d’un repas végétarien. D’autant plus qu’il est imposé aux jeunes et à leurs parents.
Je doute que ces repas apportent ce qu’il faut à des enfants en pleine croissance. La cantine scolaire est faite à la base pour pallier une mauvaise nutrition. C’est encore le cas aujourd’hui ».