Plants : Record de greffage pour les pépiniéristes
En 2017, les pépiniéristes viticoles de la région du cognac ont su répondre à la demande des viticulteurs.
Selon les premières données de FranceAgriMer, les pépiniéristes ont établi un nouveau record de greffage depuis 1984, toutes variétés confondues : 213 millions de plants produits en pépinière traditionnelle contre 203 millions l’an dernier. Au jeudi 21 décembre 2017, date de l’assemblée générale du syndicat des pépiniéristes viticoles de la région du cognac qui s’est tenue au BNIC en présence du président de la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV), David Amblevert, les chiffres de FranceAgriMer n’étaient pas encore définitifs et présentaient un écart de 18 points avec les déclarations réelles de récolte. Par rapport à 2016, la production de plants traditionnels a augmenté de 3 % dans les Charentes, de 6 % en Nouvelle-Aquitaine et de 5 % en France. «La production est relativement stable mais à un niveau historique. On arrive à un seuil de production, d’où cette augmentation assez faible en Charentes de 3 %. Ce seuil répond à la demande des viticulteurs», note le président du syndicat François Bodin. En Charentes, 77 % d’ugni blanc ont été produits, soit une progression de 2 % par rapport à 2016 : dans les départements, c’est donc cette variété qui fait le record de greffage. Les variétés produites ensuite sont le merlot (7 %), le sauvignon blanc (3 %), le cabernet sauvignon (3 %). Les sept premières variétés sont les mêmes qu’en 2016. À noter également, la production de plants en pot est en diminution par rapport aux années précédentes car les pépiniéristes s’adaptent à la demande de plants traditionnels. «Ces chiffres montrent que les pépiniéristes font face à la demande d’augmentation de la production et qu’ils sont en train de renouveler le parc : aucun plant de vigne n’a manqué à la viticulture», souligne François Bodin.
Un acteur sérieux
Dans son rapport moral, le président du syndicat est revenu sur le gel, et a demandé aux pépiniéristes de conseiller et d’accompagner les viticulteurs. Il a aussi évoqué les maladies du bois : «La vigne a souffert cette année et l’inquiétude est grande dans le vignoble. Aujourd’hui, nous sommes une pièce indissociable du puzzle. On nous intègre à la réflexion. Le chemin sera long mais les pépiniéristes répondront présent.» Une réflexion est engagée quant à la création d’un syndicat régional Nouvelle-Aquitaine. «Un groupe de travail a été constitué. Il faut réfléchir aux tenants et aboutissants, aux différences entre nos bassins et partir d’une page blanche», relève François Bodin. La commission technique du syndicat ainsi que la FFPV ont mis en place un projet pour améliorer les techniques de production et augmenter le pourcentage de reprise : cela nécessite quatre réunions annuelles (26 déplacements pour un coût estimé à 20 000 €). Afin de poursuivre ce travail, le syndicat a voté l’augmentation des cotisations pour 2018. «À la Fédération nationale, nous allons répartir l’augmentation de 60 € sur trois ans donc la cotisation nationale va progresser de 20 €», souligne François Bodin, également trésorier de la FFPV. Enfin, un point a été fait sur la flavescence dorée : 141 ha étaient à prospecter dans les deux Charentes par FranceAgriMer (30 %), la Fredon (20 %) et 50 % à la charge des pépiniéristes : 99,8 % des surfaces ont été prospectées, «mission accomplie, donc», affirme le président.
Le chiffre : 960
Au niveau national, 960 pépiniéristes sont inscrits au contrôle des bois et plants de vigne, soit une augmentation de 1 % par rapport à 2016. Parmi ces 960 pépiniéristes, 523 sont producteurs de plants.