Porc: la castration pourrait être réservée aux éleveurs sous Siqo ou sous contrat
Alors que la castration à vif des porcelets sera interdite début 2022, un projet d'arrêté – actuellement en consultation avec les parties prenantes – vise à « subordonner » la poursuite de cette pratique (avec prise en charge de la douleur) à « un besoin spécifique d'approvisionnement en viande de porc mâle castré ». D'après ce texte, la castration ne pourrait être pratiquée que dans deux cas: soit dans le cadre d'un signe de qualité et d’origine (Siqo); soit « lorsqu’elle est rendue nécessaire par une exigence de qualité imposée au producteur par l’abatteur, compte-tenu des débouchés du produit ».
Plus grasse, la viande de porc castré est jugée indispensable pour la fabrication de certains produits comme la charcuterie sèche. Dans ce deuxième cas, l'abatteur « justifie de cette nécessité par une attestation délivrée par le préfet qu’il communique au producteur ». L'éleveur ne peut « recourir à la castration que lorsqu’il dispose de cette attestation et qu’il a conclu avec l’abatteur un contrat ». Un autre texte fait aussi l'objet d'une consultation (instruction technique fixant les modalités de l'anesthésie des porcelets). D'après plusieurs sources concordantes, l'annonce du cadre réglementaire de l'arrêt de la castration pourrait avoir lieu au Space de Rennes, après la prise de position de l'interprofession Inaporc attendue cette semaine.