Portrait : Nouvelle équipe, nouveau tempo
Avec une équipe plus jeune, Wilfried Boisson, président de la FNSEA17 lance une nouvelle dynamique.
A 40 ans, Wilfried Boisson vient d’être élu à la tête de la FNSEA 17. Nullement impressionné par cette nouvelle fonction, l’ancien secrétaire général FNSEA17 qui a été aussi responsable cantonal veut mettre le verbe «déléguer» au coeur du nouveau bureau. «A chaque secteur d’activité, nous allons déléguer une ou deux personnes pour qu’elles participent à des réunions, des rencontres.» explique-t-il. Il se félicite qu’au sein du bureau se trouvent des «plus anciens». «Nous avons besoins de leurs expériences, on peut ainsi s’appuyer sur eux, ils seront nos guides pendant quelques temps», à l’image de François Avrard, Bernard Dubois, Jean Jacques Gaucher, Michel Amblard. Il concède volontiers qu’il faut un peu de temps pour que tous les rouages fonctionnent bien. Il souligne tout le travail accompli pendant 10 ans, par son prédécesseur et réitère sa volonté de continuer à travailler de concert avec les JA17. Avec une équipe plus jeune, il voit aussi «un souffle nouveau» et pense que «cela peut changer les choses.» Pour l’instant pas de dossiers prioritaires, mais il pointe le non paiement des MAE. «Si les agriculteurs ne sont pas payés, les marais risquent de devenir incultes. Les exploitants commencent à baisser les bras. Nous sommes un département très touristique, or si les touristes voient des marais à l’abandon, en friche, cela risque de ne pas être très attractif.» Cependant, Wilfried Boisson veut y croire «et nous serons là pour nous battre». Pour lui, l’espoir peut venir des circuits-courts. «C’est là que nous avons encore une marge.» Quant aux cours des céréales «ils ne portent guère à être optimiste pour le moment.»
Volubile, l’agriculteur de Cabariot, exploite sur 100 ha (blé, orge, colza, maïs, féveroles, prairies, marais) avec 15 mères allaitantes de race parthenaise. Habitué aux responsabilités, il préside une ACCA depuis trois ans, fait partie de la commission «impôts» de la mairie et aimerait lors des prochaines élections municipales, entrer dans le Conseil. «Il n’y a plus d’agriculteurs dans les Conseils, or ce sont eux qui connaissent le mieux leur territoire.» Des implications qui corroborent sa devise: «si on ne s’implique pas, on n’avance pas.»