Aller au contenu principal

Pour une année blanche à la MSA

Julien Lucy, Vice-président GAB 17
Julien Lucy, Vice-président GAB 17
© AC

Vous êtes allés manifester à la préfecture face aux non-paiements des aides bio. Qu’est-ce que cela change ?
Rien pas vraiment… Une cinquantaine d’agriculteurs bio étaient là. M. le préfet s’est engagé à respecter le nouveau calendrier pour des paiements 2015 en juin, fin mars pour les ATR 2016 et à l’automne pour le solde 2016.  Nous sommes dans la mouvance générale des retards de paiements avec le «prétexte» du logiciel. Les montants pour l’agriculture bio ne sont pas si élevés que cela, mais c’est davantage que ce qu’ils avaient anticipé. Il y avait des difficultés à compléter les enveloppes : le principal problème vient du traitement et du délai informatique. Nous allons partir vers d’autres types de mobilisations, devant la MSA notamment pour demander une année blanche.

Quelle est l’incidence dans la filière bio ?
Nous ne constatons pas encore de faillites en bio, mais des retards dans les conversions. L’ensemble des éleveurs sont en difficultés, sans évolution rapide, pourraient arrêter. Le fait que l’Etat soit mauvais payeur case la dynamique bio et décourage. Ces décalages sont incompréhensibles. Des engagements ont été pris en décembre et sont déjà bafoués.


Quel décalage entre le «bio va sauver le monde» et la situation actuelle ?
Totalement. D’un côté on est en train de montrer les externalités positives de l’agriculture bio sur l’eau, les paysages, etc. avec une forte croissance du secteur, avec des discours européens et nationaux et des engagements non tenus depuis 2 ans et une importante incertitude sur l’avenir. Lors de votre entrevue, on nous a rien dit… la question aujourd’hui est de savoir comment résoudre les difficultés grandissantes des agriculteurs bio : nous partons sur d’autres demandes celles d’exonération de cotisations MSA. Les banques posent aussi problème. Elles refusaient de faire des avances sur les aides de l’Etat par manque de confiance de la parole de l’Etat. Les agriculteurs bio ne sont pas plus mobilisés que cela, mais aujourd’hui nous sommes bien dans les difficultés.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Pour recevoir ses bacs gris et jaunes, l'habitant de grand Châtellerault doit signaler les caractéristiques de son foyer à la société Contenur.
Déchets : Grand Châtellerault passe aux bacs pucés
La collectivité de Grand Châtellerault opère des changements dans sa stratégie déchets. Des bacs gris et jaunes sont en cours de…
C'est à cet endroit que sera construit le viaduc de la Vienne. 
Déviation de Lussac - Mazerolles: enfin les travaux!
On a souvent évoqué cet aménagement comme l'Arlésienne. Mais cette fois, on y est. Les travaux de la déviation de la RN147, à la…
Reprise de capitaux en bovin viande : les questions à se poser

Avec un tiers des installations, le bovin viande est la production dominante en Deux-Sèvres. Pour les futurs éleveuses et…

Laetitia Plumat, agricultrice à Fouquebrune, devant sa future plantation d'oliviers.
Des oliviers pour se diversifier
Lætitia Plumat a planté 3 000 oliviers sur son exploitation à Fouquebrune et tente ainsi une nouvelle diversification.
La délégation brésilienne a été reçue à Saintes par l'équipe d'enseignants partenaires de cette initiative.
Les jeunes, les acteurs de demain

Le lycée Desclaude a accueilli, à Saintes, une délégation d'enseignants brésiliens, dans le cadre d'un projet alliant les…

Thierry Boudaud, président de la Coop de l'eau, en 2022 à Mauzé.
"Ce jugement est contraire au bon principe de gestion de l'eau"

Le 21 octobre, le tribunal administratif (TA) de Poitiers a rejeté les tierces oppositions, portées par près de 830…

Publicité