Prendre soin de soi avec l'agriculture biologique
La Maison de l'agriculture biologique de la Charente organise une conférence-débat animée par Marc Dufumier le mardi 26 mars à 20 h 30 au moulin de l'abbaye de La Couronne.
La conférence animée par l'ingénieur agronome Marc Dufumier portera sur les enjeux de l'agriculture biologique dans le contexte actuel, en mettant en lumière les défis et les opportunités pour promouvoir des pratiques agricoles durables et respectueuses de l'environnement. Il échangera avec Louis-Adrien Delarue (médecin généraliste, membre d'Alerte Médecins Pesticides, Veille Santé Environnement 16, MG France) et d'administrateurs de la MAB 16.
"L'idée, c'est de parler de l'agriculture biologique, mais sous l'angle santé. De la santé individuelle et aussi collective", résume le président de la Maison de l'agriculture biologique de la Charente, Sébastien Bruand. "Nous sommes dans un moment où les gens se réintéressent de l'agriculture. C'est aussi l'occasion de redire haut et fort qu'il y a plein de modèles qui sont potentiellement vertueux dans l'agriculture. L'agriculture biologique, aujourd'hui, est clairement reconnue comme ce modèle".
Marc Dufumier a présenté les grandes lignes de sa conférence. "Je vais présenter l'agroécologie qui est pour moi une discipline scientifique dont on peut s'inspirer pour pouvoir développer des formes d'agricultures destinées à nourrir correctement, durablement l'humanité tout entière". Avec un focus sur la question de l'agriculture biologique. "Est-ce que l'agriculture biologique, dont on voit, en tout cas en France, que les rendements ont tendance à diminuer par rapport à l'agriculture industrielle, pourrait nourrir correctement et durablement l'humanité tout entière ?", se demande Marc Dufumier avant d'y répondre. "La réponse, ce n'est pas que ce n'est pas nécessairement à nous d'exporter du blé vers le Sénégal et de ruiner les producteurs de millets et de sorgho".
Tout au long de la soirée, il reviendra sur toutes les thématiques transversales : rendements et mécanisations dans les pays du Sud, pesticides, antibiotiques dans la viande, coût de la potabilisation de l'eau, malnutrition... "Certaines personnes peuvent dire : l'agriculture biologique ne pourra pas nourrir la planète. L'agriculture conventionnelle, aujourd'hui, ne le fait pas. Il y a toujours un milliard de personnes qui n'ont pas accès à une nourriture correcte. Il y a pléthore de nourriture sur le marché mondial. Ça échappe à des gens qui sont trop pauvres. Ça n'a rien à voir avec un manque de nourriture disponible sur le marché mondial".