Préserver la qualité des eaux de captage
Un contrat territorial Re-Sources a été signé le 8 novembre pour l’aire d’alimentation du captage de Landrais avec Eau 17 et tous les partenaires.
Depuis le Grenelle de l’environnement, la reconquête de la qualité des eaux souterraines pour la distribution d’eau potable est un enjeu majeur. L’État a classé le captage d’eau potable de
‘‘Toutvent’’ à Landrais prioritaire en 2015. Cela s’est concrétisé vendredi 8 novembre sur la commune avec la signature du contrat territorial Re-Sources. 2019-2023. Ce projet est porté par Eau 17. L’objectif est clair : « restaurer la qualité de l’eau brute tout en tenant compte des activités économiques du territoire ». Tout ceci repose aussi sur le collectif et la volonté de l’engagement des agriculteurs. Ces derniers ont d’ailleurs été remerciés, à plusieurs reprises, notamment par Michel Doublet, président de Eau 17, ou Guillaume Choisy, directeur général de l’agence Adour-Garonne, qui met en avant « un travail important des agriculteurs » dont il reconnaît les efforts.
Pas de pesticides, mais des nitrates
Le captage de Landrais est l’un des derniers d’Aunis. Il a été conservé en raison de sa production, 100m3/h. Il alimente six communes en eau potable : Landrais, Genouillé, Muron, Saint Crépin, Saint-Pierre-la-Noue, Annezay. Ici, la problématique est la présence de nitrates. « La teneur se situe autour de 60 mg/l, et descend rarement en-dessous de la norme de distribution, à savoir 50 m/l », explique Pauline Pierrard, animatrice Re-sources à Eau 17. Elle souligne également qu’il n’y a pas de trace de pesticides détectés à ce jour.
Quatre communes se situent sur l’aire d’alimentation du captage : Landrais, Ardillères, Le Thou et Chambon et couvre 750 ha de surface agricole, pour 36 agriculteurs, dont 15 exploitent 80 % de l’aire d’alimentation du captage. On compte deux agriculteurs bio, 32 céréaliers et des polyculteurs éleveurs.
Après avoir réalisé en 2017, un diagnostic de territoire, une concertation a été engagée avec les agriculteurs locaux et les opérateurs agricoles, comme la Chambre d’agriculture, les coopératives, le négoce... Deux axes majeurs et des actions en découlent : le changement de pratiques agricoles ciblé sur les couverts végétaux et l’aménagement du territoire pour encourager la remise en herbe et la mise en place de l’agriculture bio. Cela passera par un accompagnement via des MAEC, pour les exploitations situées sur l’aire d’alimentation de captage. Sur les zones plus sensibles, la Safer sera partenaire pour les acquisitions foncières.
Le budget de cette opération est de 1,3 M€ sur 5 ans, dont 738 000 € pour les MAEC et 383 500 € pour l’animation.
Les financeurs sont l’Agence de l’eau Adour-Garonne, la Région, le Département.