Syndicats de race
Problématiques sanitaires et choix techniques au coeur des réflexions
Les assemblées générales des syndicats départementaux des races normande, limousine et blonde d'Aquitaine ont eu lieu ces quinze derniers jours. Tour d'horizon.
Avant que le beau temps ne s'installe durablement, tenant loin des salles de réunion les éleveurs à l'ouvrage dans les exploitations, les syndicats de race organisent leur assemblée générale. A Coulon, mardi 11 mars, les producteurs de lait que sont les éleveurs d'animaux de race normande se sont réunis autour de l'intervention d'Alexandre Rusanov, géobiologue. Avant de visiter l'exploitation de Jacques Beillat, une quarantaine de personnes venue des Deux-Sèvres mais également de Charente-Maritime - les deux départements s'unissant à l'occasion de leur réunion statutaire annuelle respective - s'est interrogée sur l'influence que l'activité électromagnétique pouvait avoir sur le comportement des animaux mais également sur leur état de santé. Jacques Beillat, président du syndicat des Deux-Sèvres, a, lors de la visite de son exploitation, partagé son expérience. Ce dernier, après avoir suivi une formation dispensée par le Saperfel, a fait le tour de son élevage. « La présence d'éoliennes, d'antennes de réseaux à haute tension à proximité, peut avoir une influence sur le comportement des bêtes. Prendre en compte cette possibilité lorsque des problèmes se posent permet d'être plus efficace dans la mise en oeuvre de solutions », a-t-il affirmé.
La limousine
Ici, comme d'ailleurs lors de la réunion annuelle tenue par le syndicat limousin à l'exact opposé du département, Nueil-les-Aubiers, il a été question de catalogue d'IA. Les assemblées générales sont effectivement l'occasion de présenter les nouveaux taureaux, relate Bruno Valadeau, président du syndicat départemental de la race limousine. Mercredi 12 mars, Api Diffusion et Evolution étaient présents devant les éleveurs.
Avant de visiter l'élevage local d'Alain Péridy, l'Earl Le Petit Péray, il a été question de paratuberculose. « Cette maladie insidieuse se maîtrise plus qu'elle ne s'éradique », reformule le président. La vigilance est de rigueur. « Pour s'en préserver il convient de repérer dans le cheptel les lignées qui perpétuent la maladie et de réformer les animaux. »
Le syndicat a bien évidemment fait le point sur les animations de l'année passée et celles à venir. Fin août sera renouvelé le voyage professionnel qui en 2013 avait conduit les éleveurs en Haute-Vienne.
« Parmi les 350 éleveurs que l'on compte en Deux-Sèvres, il y a des sélectionneurs mais surtout de nombreux naisseurs-engraisseurs. » Ne laisser personne sur le chemin est l'ambition de l'équipe en place qui, tout en prenant soin de conduire des actions intéressantes pour l'ensemble des producteurs, mise sur les concours pour assurer la promotion de la race. En 2014, l'événement départemental aura lieu à Moncoutant les 11, 12, 13 et 14 septembre.
La blonde d'Aquitaine
Sur ce week-end à Moncoutant, la race limousine partagera la vedette avec les races parthenaise en concours national et blonde d'Aquitaine qui tiendra son concours départemental « tout juste une semaine après le national de la race qui aura lieu à Biarritz les 5, 6 et 7 septembre », annonce Jean-Luc Garraud, secrétaire du syndicat.
Réunis en assemblée générale mardi 18 mars à Neuvy- Bouin, les éleveurs de blondes d'Aquitaine ont pris connaissance des dates clefs de l'année. Les 27 et 28 mars, la race sera à l'honneur lors de la foire de bovins de boucherie à Lezay. Les 5 et 6 avril , c'est à Morlaix que les producteurs ont rendez-vous pour l'interrégional. Enfin, début novembre, la station d'évaluation de Doux organisera sa troisième vente aux enchères.
Les travaux statutaires clos, les éleveurs venus en « nombre cette année », se réjouit Jean-Luc Garraud, ont pris part à la réflexion conduite au coeur de l'élevage de l'Earl Champain à Pougne-Hérisson. Dans cet élevage fort de 160 vaches, le vêlage à deux ans est pratiqué depuis déjà quelques années. « La productivité est un élément essentiel dans nos entreprises. L'âge au premier vêlage est un des leviers permettant d'améliorer ce critère », juge Jean-Luc Garraud. Alors que la moyenne nationale de la race se situe aux alentours de 36 mois, la marge de progrès est réelle.