Proche, avec un esprit collectif et des projets
La coopérative Union agricole Segonzac-Chérac va bien. Tout en gardant sa taille humaine, elle mène des projets au fil des ans.

Plus d’une centaine de viticulteurs et céréaliers se sont retrouvés à l’assemblée générale de la coopérative union agricole Segonzac-Chérac, en décembre, à Chérac. Une coopérative qui se veut « à taille humaine et proche de ses viticulteurs », a avancé son président François Vallet.
Sur l’exercice 2018-2019, l’activité céréales oléagineux enregistre une baisse de 30 %, suite à l’épisode de grêle. Pour la collecte (6575 t), le maïs représente 44 %, les orges 15 %, le blé 27,8 %, le tournesol (5,4 %), le blé dur (3 %). Le pois et l’avoine représentent que 0,5 %. Quant au colza, il affiche 3,7 %. « Le colza disparaît du paysage », a fait remarquer le directeur, Francis Faure, précisant, que la récolte de tournesol strié n’était toujours pas vendue et était encore dans les silos.
Dans la valse des chiffres, le directeur a souligné l’augmentation du chiffre d’affaires approvisionnement de 16,38 %. « Cela reflète le paysage viticoles » selon lui. Dans les investissements, plus de 500 000 €, dont la station de lavage, des bennes céréalières, un semoir... Stabilité financière et maîtrise des charges, la coop va bien, avec une fusion, en 2017 avec la coop de Segonzac, qui est « plutôt réussie ».
La coopérative a adhéré à Aquitabio, « afin de répondre à une demande si des céréaliers souhaitent passer leurs céréales en bio. Mais ici nous avons peu de céréaliers bios pour l’instant », a concédé le directeur.
Un nouveau site à Segonzac
Dans les projets, la coop de Segonzac va déménager pour... Segonzac. « C’est un déplacement de quelques centaines de mètres. Nous manquons de place sur ce site. Nous allons passer de 2500 m2 à 4800 m2. La signature de la vente du terrain aura lieu en février. Nous souhaitons être opérationnels pour 2021 », a expliqué le directeur.L’importance du collectif
Pour la partie cognac, Francis Faure a indiqué que « le marché va bien. Les signaux sont au vert. » Face aux enjeux environnementaux, il a souligné « la chance et le bon choix avec la réalisation de la plateforme collective de lavage et de traitement des effluents phyto et stockage des effluents organiques. Nous travaillons dans le collectif et c’est avec cette notion-là que l’on y arrive. » Martell a d’ailleurs, lors d’une rencontre, mis en avant le travail de la coop. Opérationnelle depuis avril 2019, la station a traité 90 m3 de phytos. La coop pense dépasser les 120 m3 pour 2020. La mise en place de collecteurs individuels remporte également un vif succès. Au départ, Joye Bertin-Vignaud, responsable environnement au sein de la coop, tablait sur une trentaine de box. Depuis, le chiffre a doublé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, la coop a su répondre à une demande.