Elevage Info
Produire de la protéine pour les élevages allaitants
L’autonomie protéique s’exprime par le pourcentage d’aliments autoproduits sur le total des aliments consommés annuellement par un atelier d’élevage. L’unité la plus souvent retenue est la MAT.
En France, cette autonomie dépasse les 80 % en bovin viande. Néanmoins, la performance des élevages ne doit pas être négligée. La protéine se retrouve dans des fourrages récoltés à un stade précoce, avant épiaison. Les légumineuses offrent alors un atout supplémentaire, avec l’absence de besoin en fertilisation azotée. Pour être intéressante, cette protéine doit être concentrée et digestible facilement par les bovins, surtout ceux à forts besoins.
La maîtrise du coût de production est aussi un enjeu. Le coût de l’unité protéique est plus faible si les critères de qualité sont respectés et cela permet d’éviter les pics inflationnistes sur les marchés. Toutefois, il ne faut pas s’interdire d’acheter un produit s’il est bon marché et de qualité.
Produire sur l’exploitation permet de faire face à des enjeux environnementaux. La production de légumineuses est encouragée dans la Pac 2023-2027. En tête de rotation, elle laisse un sol enrichi pour la culture suivante. Implantée pour plusieurs années, elle stocke du carbone et favorise l’amélioration de l’empreinte carbone des élevages allaitants.