Nourries exclusivement à la gelée, leur destin sera royal
Chaque premier vendredi du mois, de mars à octobre, les lecteurs d’Agri 79 pourront butiner quelques connaissances fondamentales sur le monde des abeilles au gré de la nouvelle rubrique « Api Culture ». Ce mois-ci, l’organisation sociale de la ruche.
Une abeille n’est fécondée qu’une seule fois dans sa vie. « Par une quinzaine de mâles dont elle stocke la semence dans une spermathèque », décrit Michel Bonneau, animateur du rucher école de Celles-Sur-Belle. Cette étape délicate préfigure de l’avenir de l’essaim. Effectivement, entre le cinquième et le quinzième jour de sa vie, la jeune reine parcourt régulièrement quatre à cinq kilomètres pour être fécondée.
Puisque les mâles possèdent 100 % du patrimoine génétique de leur mère, cet éloignement permet de lutter contre la consanguinité. En revanche, il met la future et unique reproductrice de la ruche face à de nombreux dangers. « Elle peut servir de repas à un oiseau, elle peut être victime des intempéries. Elle peut également être mal fécondée. Si tel était le cas, une stérilité précoce pourrait compromettre l’avenir du groupe ».
Essentielle pour l’essaim dont elle assure le renouvellement, la reine ne porte pas pour autant à elle seule l’avenir de la colonie. Une ruche compte entre 30 000 et 50 000 abeilles. Cette densité de sujets est nécessaire pour assurer une activité indispensable à la survie du groupe.