Protéger l’élevage pour empêcher le virus de la VHD de pénétrer
François et Sylvie Martin ont renforcé les mesures de biosécurité sur leur exploitation. En début d’année, ils ont subi un épisode sévère de VHD variante.
Sur fond de crise économique, une épizootie de VHD, maladie hémorragique du lapin dont une variante, la RHDV2, est active sur le territoire français depuis 2010, se développe ces derniers mois. « Le virus est là. Il faut être vigilant », savent François Martin et son épouse Sylvie. Sur leur élevage situé à Vernoux-sur-Boutonne, les éleveurs à la tête d’un atelier dont l’engraissement est conduit en cages plein-air ont sécurisé l’accès aux bâtiments. Une barrière isole l’outil de production dont l’accès leur est réservé. Les intervenants extérieurs ne peuvent y pénétrer sans montrer patte blanche. Il y a un an, les résultats de deux bandes de lapins à l’engraissement ont été affectés par la VHD variante, déclenchant une lourde mortalité des individus.
En janvier, sur une bande de 750 lapins prêts à partir, ils ont perdu en deux jours environ 130 individus. « Pour la bande suivante, nous avons tout nettoyé, désinfecté et tout en poursuivant la vaccination en maternité, nous avons vacciné les animaux à l’engraissement. Ce travail est très lourd et très coûteux pour des exploitations dont les produits moins consommés subissent une baisse des prix. La pression sur les prix, exercée en 2016 par la distribution, nous a privés de 20 % de marge », expliquent les producteurs.
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 23 décembre 2016