Quand le prix du lait de vache ne couvre plus les charges
La FNPL demande aux producteurs d’interpeller leurs entreprises en s’appuyant sur le nouvel indicateur de marge publié par FranceAgriMer.
En ce début juillet, l’inquiétude est grandissante chez les éleveurs laitiers de la région comme ailleurs. Elle est alimentée par l’absence d’annonce et de perspective sur le prix du lait pour les mois à venir. La FNPL demande aux producteurs d’interpeller leurs entreprises en s’appuyant sur le nouvel indicateur de marge publié par FranceAgriMer.
Même si tout le monde convient qu’en 2014, le prix payé aux producteurs a été en cohérence avec les charges d’exploitation avec un prix de 360 euros en moyenne dans la région, la conjoncture sur le marché des produits industriels a conduit à ce que depuis le milieu de l’année 2014, le prix payé aux producteurs baisse inexorablement. Début 2015, il flirte avec la barre fatidique des 300 euros, alors que les coûts de production augmentent. Les éleveurs sont donc aujourd’hui dans le rouge et sans perspective d’amélioration d’ici la fin de l’année.
A la demande de la FNPL, FranceAgriMer a fait paraître dernièrement un nouvel indicateur qui calcule une marge à partir du prix réel moyen payé et d’un niveau de consommations intermédiaires (voir graphique ci-dessus). Cet indicateur montre bien la situation critique dans laquelle les éleveurs laitiers se trouvent aujourd’hui.
Depuis la fin 2014, le prix en chute libre est passé en dessous du niveau des charges d’exploitation. Plus précisément depuis mars 2015, le prix du lait est inférieur de plus de 65 euros/t à un prix théorique qui se base sur la marge des éleveurs en 2005, considérée comme une année moyenne. Or ces données sont des moyennes et ne reflètent pas la situation de détresse de certains éleveurs.
L’urgence est maintenant de faire valoir cet indicateur dans les négociations avec les entreprises de transformation pour une revalorisation du prix et d’alerter les politiques sur la gravité de la situation.