Transmission
Recherche associé suite départ à la retraite
Le Gaec Viette, à Beaulieu-sous-Parthenay, s'est inscrit au répertoire à l'installation il y a un an et recherche un associé pour remplacer Jean-Pierre Nauleau qui souhaite partir à la retraite fin 2015.
Les associés du Gaec Viette, Jean-Pierre âgé de 59 ans et Dominique âgé de 46 ans, se sont donnés jusqu'à la fin de l'année pour trouver un nouvel associé afin de remplacer Jean-Pierre. Après l'inscription au répertoire à l'installation il y a un an et une formation sur la transmission en 2012 avec la chambre d'agriculture, ils participeront aux rencontres rapides entre cédants et repreneurs proposées à l'occasion de la Quinzaine de la transmission, le 28 novembre au lycée de Melle.
« Nous espérons bien rencontrer des éventuels repreneurs, pour savoir ce qu'ils recherchent et ensuite nous adapter. » Les deux frères sont prêts à tout pour continuer l'élevage située à Beaulieu-sous-Parthenay au bord de la Viette justement « Avec deux élevages, le travail ne manque pas. Et nous sommes prêts à l'organiser différemment selon les motivations du candidat », notent les deux associés qui ont également publié une annonce sur Internet.
L'exploitation du Gaec Viette décrite sur le répertoire ce sont 109 hectares dont 57 hectares en propriété des associés, le reste en fermage auprès de cinq propriétaires dont les parents (25 ha). Ce sont aussi 38 ha de cultures et 70 ha de prairies avec un parcellaire regroupé (3 km autour du siège) sur des terrains portants. C'est encore, un atelier caprin de 350 chèvres saanen à 900 litres au contrôle laitier et un atelier bovin allaitant de 50 mères en parthenaises naisseur-engraisseur.
Des atouts à faire partager
« Une étude est réalisée actuellement par la chambre d'agriculture pour évaluer la valeur de reprise et les différentes possibilités de transmission », notent les associés qui comptent aussi sur le bouche à oreille, à travers la Cuma, les rencontres, pour faire savoir qu'ils sont en recherche d'un associé.
« L'offre est importante avec 78 annonces actuellement en Deux-Sèvres au répertoire, il va donc falloir se mettre en valeur », déclarent Jean-Pierre et Dominique. « Deux ateliers, c'est plus de sécurité, une possibilité de faire des choix. On est ouvert au dialogue, aux idées nouvelles et puis il n'y a pas d'endettement. Il y a donc de la marge pour investir dans de nouveaux projets », précise Dominique qui a aussi prévu le logement si besoin. « Si l'on ne trouve pas d'ici la fin 2014, on envisagera d'autres solutions, un salarié, un atelier en moins, tout est envisageable », explique Jean-Pierre.
Exploitation de bovins laitiers et engraissement avec cultures a trouvé repreneur
Grégory Caron voulait être éleveur laitier quand il était gamin en Picardie. Il a trouvé à 37 ans une exploitation à sa mesure à Azay-le- Brulé. Depuis le 25 octobre 2013, il est officiellement associé du Gaec Le Colombier.
Le répertoire à l'installation, Grégory le connaissait par coeur en regardant presque chaque jour depuis 2008-2009, les annonces des exploitations laitières qui se présentaient dans les bassins laitiers plutôt au-dessous de la Loire. « J'en ai visité une dizaine au gré de mes congés. » Grégory qui est fonctionnaire de police, passe aussi son Bprea et l'obtient en 2009. Dans sa recherche, il voit bien celle du Gaec Le Colombier et s'étonne de la voir toujours sur le répertoire au bout de 4-5 mois. « C'était un descriptif attrayant, une exploitation laitière avec une transmission progressive, pas d'achat de foncier, dans un secteur animé près des villes, pour moi c'était anormal, elle aurait dû être reprise tout de suite, alors je n'appelais pas, il devait y avoir un problème. » Les associés du Gaec, Jean-Marc et Philippe Courtin avaient mis l'annonce deux ans et demi auparavant pour préparer le départ à la retraite de Jean-Marc : « On n'a reçu que deux appels sans suite ».
En juin 2010, Grégory appelle le Gaec Le Colombier et prend rendez-vous. Jean-Marc a justement suivi la formation avec la chambre d'agriculture pour savoir comment transmettre son entreprise. « J'ai été impressionné, par la détermination de Grégory qui venait pendant son temps libre, pour faire connaissance, travailler avec nous », se rappelle Philippe. Grégory a finalement donné sa démission en janvier 2013 puis a réalisé un parrainage pendant huit mois.
Des conditions à réunir pour réussir
L'exploitation sur laquelle Grégory s'est installé compte 152 ha dont 90 ha de cultures de vente avec irrigation possible sur 40 ha. Ce sont aussi 500 000 litres de lait à produire et plus 2 fois 100 000 litres avec l'installation, avec 72 vaches en logettes sur matelas et un atelier de taurillons. Avec ses futurs associés, il est allé voir les 28 propriétaires des terrains pour se présenter et s'assurer de leur soutien avec l'appui des aides du PIDIL. Au fil de son parrainage, il apprend aussi à s'intégrer dans la Cuma, les coopératives laitières et céréalières. Il a également fallu convaincre le banquier : « Il faut maîtriser le sujet et présenter un projet réaliste ». « Nous avons aussi évalué notre entreprise à la valeur de son revenu au plus près des intérêts de chacun », ajoute Jean-Marc qui assure que cet ingrédient est essentiel dans la recette du bon cédant. « Enfin, il faut avoir envie de transmettre même avec une petite pointe de chagrin, ne pas être trop gourmand, ne pas laisser les comptes associés s'envoler, se faire accompagner, trouver sa place dans la nouvelle association ou à côté et travailler en toute transparence. » Jean-Marc et Philippe qui a lui aussi suivi la formation transmission en 2011 pour céder conseillent de se préparer au minimum cinq ans à l'avance.