Bovins viande
Rechercher un régime équilibré pour la finition des vaches à viande
Indépendamment du poids de carcasse, la qualité de la finition a un impact sur la valeur marchande. La mise en finition rapide des vaches en utilisant au maximum les produits de l’exploitation équilibrés permet d’améliorer la marge de l’éleveur.
Des travaux conduits par les fermes expérimentales n’ont pas mis en avant la nécessité d’augmenter la part de l’azote dans les régimes de finition. Dans cette phase, les besoins énergétiques des vaches demeurent particulièrement élevés car le gain réalisé est essentiellement composé de lipides. C’est la raison pour laquelle, le rapport de 90 g de PDI par UF (ration globale) convient bien. Les besoins établis pour l’INRA, pour une vache par exemple de 750 kilos vifs avant finition de six ans, sont de 11,80 UFV, 1 060g de PDI pour une croissance de 1 200 g/j).
Une croissance de 1000 à 1200 g/ j
Quelle que soit la nature de la ration, celle-ci doit permettre de satisfaire des objectifs de croissance compris dans une fourchette allant de 1 000 à 1 200 g /j. Les vaches qui valorisent le mieux les rations de finition correspondent à des animaux dont la note d’état en début d’engraissement est inférieure à 2,5. Les vaches avec un état supérieur risquent de ne déposer que du gras, pénalisant la valeur marchande de la carcasse.
La finition selon la saison et les pratiques se réalisera à l’auge ou au pâturage avec des fourrages produits sur l’exploitation en priorité : pâturage plus ou moins complémenté, ensilage maïs, herbe, foin et plus ou moins de concentré fermier. On peut décliner plusieurs types de rations pour la finition des vaches de réforme du troupeau allaitant. Pour le pâturage ce sera de l’herbe jeune (base RGA) et suffisamment abondante. La recommandation est de 30 à 40 ares par UGB et de préférence en pâturage tournant. Après la mi-juin l’agrandissement de la surface pâturée et du concentré fermier sont nécessaires. La finition en pâturage est plus longue et plus irrégulière entre les années selon la qualité de l’herbe. Elle nécessite un bon suivi du pâturage, mais la ration est très économique. Le tableau ci dessus propose quelques rations avec fourrages récoltés pouvant être mises en œuvre dans les élevages. Pour des races plus conformées et ayant des capacités d’ingestion inférieures, ces rations types seront plus concentrées mais doivent toujours respecter le rapport de 90 gr de PDI/UF.
Surveiller l’état d’engraissement
L’appréciation du gras de couverture s’effectue par maniement en deux points : à l’attache de la queue et sur les deux dernières côtes. Pour l’abattage la note optimale est de 3. Dès l’obtention de cette note, la programmation de l’abattage intervient dans les quinze jours. Pour des rations à l’auge, la durée de finition sera d’environ 100 jours pour une note d’état de 1,5 et de 50 jours pour une note de 2,5 avec un régime soutenu. Cette durée de finition est à moduler en fonction de l’âge des vaches et de leur capacité à refaire du muscle. Ainsi les blondes et les parthenaises auront des durées d’au moins 50 - 75 jours supérieurs. Les vaches âgées auront une durée de finition plus réduite que les jeunes vaches.
La finition des vaches de réforme du troupeau allaitant doit être effectuée avec les fourrages et concentrés produits sur l’exploitation et en utilisant des compléments adaptés au régime de base : céréales, pulpes et concentré azoté. Il convient de rechercher des rations les plus économiques. Enfin les vaches à réformer seront mises en finition le plus rapidement pour limiter les périodes improductives des animaux. Ainsi les vaches, ayant perdu leurs veaux au vêlage et celles réformées après sevrage à l’automne, seront finies à l’auge.