Relancer la dynamique de groupes
En décembre, Seenovia a organisé ses traditionnels rendez-vous Seenoviales. En décembre,les éleveurs laitiers étaient conviés à Longèves pour faire le point.
Seenovia est né de la fusion en 2018 d’Atlantic Conseil Élevage, Clasel et Élevage Conseil Loire Anjou. Sa zone s’étend des Pays de Loire jusqu’à la Charente Maritime et comptabilise 6 000 laitiers, dont 840 sur la zone 17-85. Parmi les sept rendez-vous Seenoviales bovins lait, un était organisé à Longèves. Une occasion d’échanger sur l’actualité du groupe et de parler des projets. David Delair, vice-président, et éleveur à Mouilleron-le-Captif (85) est intervenu pour évoquer le changement depuis juillet 2019, du laboratoire d’analyses. « Avec Agranis, nous avons une harmonisation des services et des tarifs. Les délais de retour des échantillons sont respectés, à savoir 72 h maxi. Ce point-là est une priorité pour la Charente-Maritime, afin de ne pas perdre les délais qui étaient proposés auparavant. Le laboratoire travaille presque en continu. »
Un rappel a été fait sur Génocellules, un service proposé depuis 2 ans. Il vise à piloter les numérations cellulaires de chaque vache à partir d’un seul échantillon de lait de tank. « Cette technique est révolutionnaire. Elle permet de déterminer avec une grande précision les comptages cellulaires des vaches à partir de l’analyse ADN d’un échantillon de lait de mélange. 14 500 vaches laitières sont engagées (toutes races). Le troupeau moyen est de 90 vaches », explique Dominique Bourgeais, manager à Seenovia, sur la zone Vendée-Charente Maritime. Ce service va se développer en Allemagne, en Angleterre. Sur la zone Seenovia, 200 contrats ont été engagés. Pour l’année 2020, on devrait en compter une soixantaine en plus. En 2019, avec GénoCellules, 20 000 génotypages ont été réalisés. « La génocellule booste la génomique et le progrès génétique. »
Autre service présenté, Pilot’Elevage. Il s’agit d’une application permettant de simplifier la gestion du troupeau : l’identification, la reproduction, la santé, les performances lait et viande. « Elle offre un gain de temps et de traçabilité et répond aux besoins de l’exploitation. »
Des groupes « cultures » en 17-85
Pour les prochains mois, David Delair explique le souhait de relancer des groupes : « quand on a des chiffres, il est bien de se comparer avec d’autres. Parler dans un groupe permet de se situer d’échanger, de se challenger. Cela permet aussi d’accéder à des avis d’experts, à moindre coût car on est en groupe. Sur le 17-85, nous souhaitons relancer la dynamique de groupe. » Il donne l’exemple d’un groupe qui va démarrer sur le veau et les coûts de production. L’idée est de le faire sur la thématique « cultures ». Une réunion de présentation des groupes cultures a lieu, le 23 janvier, en matinée, à l’IREO les Herbiers (85). « Même si l’effectif est petit, il est toujours intéressant de lancer l’initiative », lance-t-il.
Seenovia veut aussi redynamiser les relais éleveurs. « Il fait le lien entre éleveur et administrateur, il faut remonter les interrogations. Nous avons la volonté de conserver la proximité avec les adhérents », poursuit le vice-président. Pour lui, il est essentiel de « transmettre de l’info, de participer à des actions. » Dans le département, on trouve 11 relais-éleveurs.
Parmi les projets de Seenovia, la mise en place du plan carbone « pour répondre à une demande sociétale ». Seenovia s’est positionné pour faire des diagnostics. « 2020 sera l’année de calage. » L’objectif est que, d’ici 5 ans, 70 % des élevages Pays de Loire soient dans la démarche.