Installation
Relancer la dynamique de l’installation dans le département
Le comité d’orientation de l’Odasea a constaté une baisse des dossiers d’installation. Il souhaite alors redonner une dynamique en favorisant des projets ne s’appuyant pas seulement sur le développement de l’outil, en accompagnant plus la transmission et en positivant sur le métier.
Le comité d’orientation de l’Odasea situé à la chambre d’agriculture réunit l’ensemble des acteurs travaillant sur l’installation des jeunes agriculteurs et la transmission des exploitations. Le comité de fin mai a fait le constat d’une baisse des dossiers d’installation passant de 100 à 120 jusqu’alors à 85 en 2009.
« Une diminution constatée y compris sur les dossiers transmission », a noté Eric Ferré, responsable du pôle Odasea à la chambre d’agriculture. Il explique ce phénomène, en partie, par la diminution des départs en retraite. La loi Fillon ayant anticipé un certain nombre de cessations (voir graphique). Il avance également comme argument le manque de libération des moyens de production, de droits à produire. « Le foncier manque aussi et il y a moins de sièges d’exploitation support de droits. » L’Odasea souligne également la responsabilité de la conjoncture qui n’encourage pas les éventuels porteurs de projets.
« Nos conseillers transmission constatent un ralentissement des inscriptions au répertoire départemental à l’installation de 20 à 30 %, avec 180 inscriptions par an les années précédentes. »
Maintenir 80 à 100 installations par an
Pour les élus du comité d’orientation, le renouvellement des actifs est essentiel à la dynamique de l’activité agricole, à l’agriculture de groupe, aux territoires.
« Notre objectif est de maintenir le nombre d’installations entre 80 et 100 par an sur les deux à trois ans à venir », souhaite Eric Ferré. Pour atteindre cet objectif le comité a évoqué des pistes à moyen terme comme imaginer des projets ne s’appuyant pas uniquement sur la simple augmentation des moyens de production, des projets liés à l’énergie, revoir les financements des projets, créer de nouveaux outils juridiques pour le rachat de capital ou encore un statut différent pour les exploitants. Des idées qui doivent encore mûrir. Mais à très court terme le comité souhaite éviter « le gaspillage » en favorisant la transmission des outils. Tout d’abord par une approche collective grâce à l’observatoire des territoires qui permet de mesurer les exploitations présentes, avec l’âge des exploitants, les productions et de détecter les opportunités d’installation pour un jeune. L’approche collective permet aussi d’impliquer tous les acteurs du territoire afin qu’ils s’approprient les enjeux et que le débat s’ouvre vers de nouvelles idées pour les projets. « Il faut aussi donner une image positive sur les projets en agriculture et relativiser la crise actuelle lors des rencontres avec les porteurs de projet », note Eric Ferré.
Un accompagnement personnalisé des cédants
L’accompagnement individuel des cédants dans leur cheminement vers la transmission de leur exploitation doit aussi faire l’objet de plus d’attention. La chambre d’agriculture et son pôle Odasea souhaitent ainsi, dès la rentrée de septembre, attribuer au cédant un conseiller référent. Après l’inscription au répertoire de l’exploitation, ce conseiller sera le maître d’œuvre pour coordonner les interventions d’experts, il validera les étapes et apportera le recul nécessaire à une bonne transmission. La chambre d’agriculture va également mettre l’accent sur les relations humaines lors des parrainages et avant l’installation du futur repreneur pour une meilleure garantie de réussite du projet.
Renseignements : Odasea au 05 49 77 15 31. Pour trouver une exploitation à reprendre, un site Internet national : www.repertoireinstallation.com