Rendre les recherches sur les territoires accessibles
Marie Ferru a dirigé, avec Pascal Chauchefoin, l’ouvrage «Territoires. État des savoirs et des pratiques» publié aux éditions Atlantique. À l’occasion de sa sortie, une table ronde est organisée, ce mercredi 14 septembre à partir de 18h30 à l’Espace Mendès France à Poitiers. L’enjeu ? Apporter des connaissances au plus grand nombre sur les recherches universitaires en sciences humaines et sociales sur les territoires.
Marie Ferru a dirigé, avec Pascal Chauchefoin, l’ouvrage «Territoires. État des savoirs et des pratiques» publié aux éditions Atlantique. À l’occasion de sa sortie, une table ronde est organisée, ce mercredi 14 septembre à partir de 18h30 à l’Espace Mendès France à Poitiers. L’enjeu ? Apporter des connaissances au plus grand nombre sur les recherches universitaires en sciences humaines et sociales sur les territoires.
Quelle est l’idée de départ pour le deuxième ouvrage dans la collection Espaces vécus ?
Le premier tome, « Nature en ville », sorti en décembre, abordait ce que la nature peut apporter comme services dans la ville ainsi que toutes les politiques publiques qui s’y rapportent. Dans ce deuxième ouvrage, « Territoires. État des savoirs et des pratiques », nous traitons des problématiques des territoires en pointant les défis et les enjeux actuels de ses mutations concernant l’énergie, le climat, l’alimentation et les contraintes, mais aussi les enjeux des politiques publiques. Et c’est la notion de territoires au sens large qui est prise en compte, à l’heure de la mondialisation, mais aussi du retour au local. Le sujet semble ardu.
L’ouvrage s’adresse à tous ?
Oui, car l’objectif est bel et bien de vulgariser les travaux de recherches universitaires dans le domaine des sciences humaines et sociales auprès de tous les citoyens. Nous faisons ici un panorama de ce que l’on sait et de ce qui est fait sur le terrain, de façon très simple, dans des chapitres courts, pour rendre accessible le discours des chercheurs, et permettre à ceux qui le souhaitent de s’engager, d’agir et de participer à la fabrique des territoires. D’ailleurs à la fin du livre, un chapitre est dédié à un annuaire de tous les centres de ressources pour pouvoir les contacter.
Vous êtes entourés d’auteurs divers, chercheurs bien sûr mais aussi acteurs socio-économiques ?
Je citerais Adeline Alonso Ugaglia, présente d’ailleurs mercredi prochain à la présentation de l’ouvrage à l’Espace Mendès France. Elle est maître de conférences en économie à Bordeaux. Dans le livre elle s’intéresse à la performance globale des circuits courts et de proximité et lors de la table ronde elle parlera des enjeux mais aussi des limites des circuits courts. Nous n’avons pas que des universitaires. Il y a aussi Yannick Blanc, préfet depuis 2012, il est président de l’association de préfiguration du Carrefour des innovations sociales ou encore Élodie Ribardière Le May, directrice générale des services du syndicat Énergies Vienne.
Un des chapitres porte le titre: «Produire: Comment permettre le renouveau productif territorial ?» L’alimentation et les circuits courts et de proximité dont vous parliez tout à l’heure sont en question ?
Oui et dans ce chapitre, Jacques Mathé, économiste rural et consultant en stratégie alimentaire traite aussi de la question des systèmes agricoles, de leurs évolutions et du lien avec les territoires. On aborde aussi la notion de terroir avec Sébastien Dathané, maître de conférences associé et consultant dans le domaine des vins et spiritueux. Il abordera la question des appellations et de leurs concurrences aussi dans les territoires. Dans ce chapitre « Produire » nous abordons aussi forcément la question de la réindustrialisation des territoires avec Anaïs Voy-Gillis, docteure en géographie et chercheuse associée au sein du Cresat de l’université de Haute-Alsace. Ses travaux portent sur les enjeux et les déterminants de la réindustrialisation de la France.
Un autre chapitre traite de la coopération. Selon vous, c’est impératif pour les territoires aujourd’hui ?
La dimension collective me paraît en effet incontournable. Tous les acteurs d’un territoire doivent travailler ensemble et la coopération sera un levier de développement d’un territoire. Dans ce chapitre nous parlons aussi d’innovation publique, qui concerne des services de l’État, et d’innovation sociale qui est plus large et entend répondre à des besoins non satisfaits sans s’opposer à l’innovation technologique dont on aura toujours besoin. Les territoires zéro chômeur sont un exemple d’innovation sociale. La Scop Ellyx accompagne dans le développement de l’innovation sociale et intervient aussi dans l’ouvrage.
«Territoires. Etat des savoirs et des pratiques». Editions Atlantique. A l’occasion de la sortie de l’ouvrage, la table ronde avec les interventions de Gilles Caire, économiste, Sébastien Dathané, chercheur en sciences de gestion et Adeline Alonso Ugaglia, économiste est organisée ce mercredi 14 septembre à 18h30 à l’Espace Mendès France à Poitiers.