Aller au contenu principal

Interview de Jean-Michel Lemétayer
Restons attentifs aux modalités d’application de la LMA

Jean-Michel Lemétayer
Jean-Michel Lemétayer
© DR

Le 6 juillet, les députés ont approuvé la loi de modernisation de l’agriculture. Est-ce une bonne loi ?

C’est une loi qui doit permettre d’aller de l’avant, en particulier sur le plan économique dans l’organisation des filières. Récemment, j’ai eu l’occasion de voir la manière dont sont structurées les filières grandes cultures et laitières dans d’autres pays de l’Union européenne. On ne pourra pas rester en France avec un système atomisé insuffisamment structuré, et penser que l’on pourra se battre à armes égales avec nos partenaires et concurrents européens. Ce volet économique renforce les interprofessions, la nécessaire structuration des filières va dans le bon sens. Reste à voir comment on l’appliquera.

 

Quels sont les points de désaccord ?

Là où je suis un peu déçu, c’est sur la question du foncier. On ne nous a pas assez entendus sur l’impérieuse nécessité de protéger le foncier. La taxe dont on a obtenu malgré tout l’orientation pour l’installation des jeunes, ne réussira pas à protéger les agriculteurs sur l’emprise du foncier. Il aurait fallu aller vers la constitution d’une commission d’évaluation pour voir si toute cette conquête du foncier sur le dos de l’agriculture est toujours nécessaire et justifiée. 

 

Pensez-vous que cette loi puisse redonner une vraie compétitivité à l’agriculture française ?

Je pense également que nous ne sommes pas allés assez loin sur l’allégement des charges, il faudra dans les décrets d’application qu’il y ait une volonté affichée de permettre la compétitivité de notre agriculture. On voit que le débat qu’il y a eu sur les installations classées n’a pu trouver une issue favorable, alors qu’il s’agissait tout simplement d’être à « armes égales » avec nos partenaires européens. On voit - même si ce n’est pas dans la loi - les difficultés que l’on a à faire aboutir la circulation des 44 tonnes…, or ce sont des facteurs de compétitivité par rapport à nos voisins européens, au premier rang desquels les Allemands. 

La loi avait et a pour but de donner des atouts à notre agriculture. Elle doit pouvoir en donner… La loi reste un cadre, ce sont les décrets d’application qui feront qu’on donne ou pas du punch à notre agriculture. Notre agriculture française va devoir se battre sur un marché européen de plus en plus ouvert, ne l’oublions pas ! C’est pourquoi, nous devons rester fortement mobilisés sur les modalités d’application de cette loi.    

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé

Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières…

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Béatrice Guyonnet est responsable de service Patrimoine Culture à la Communauté de communes Vienne et Gartempe. Ici, sur le site Gallo-romain de Mazamas à Saint-Léomer.
Mazamas pour ouvrir la saison des p'tites balades

Dans le cadre de la convention Villes et pays d'art et d'histoire, la Communauté de communes Vienne et Gartempe propose une…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

Alexis Fromondeau coordonne cette action au sein de Vienne et Gartempe.
30 000 € dépensés en produits locaux
Depuis la mise en œuvre d' "Une alimentation pour tous" dans le territoire de Vienne et Gartempe, près de 30 000 euros de…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Publicité